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fév
20

News CGT Crolles2 n°8

Lors du CE extr. FSL du 23 janvier, il a été annoncé que FSL ne poursuivrait pas sa R&D sur le site au-delà du 31 décembre et que cela n’aurait pas d’impact sur l’emploi. 3 voies pour y parvenir ont été évoquées lors du CE extr. du 30 janvier :


  1. le départ volontaire pour les USA. Une quinzaine de postes à priori pour les français de Crolles. Mais les conditions peuvent rester floues : le conjoint pourra-t-il y travailler? Pourquoi ne pas prévoir une certaine période sous le régime du détachement avant de passer en contrat local afin de s’assurer de l’adéquation salarié/poste/pays d’accueil?
  2. la possibilité d’être embauché à ST. Mais ST a annoncé la semaine dernière qu’il n’assurerait plus la R&D du core process sur Crolles après le 45nm. Alors certains profils ou personnes clefs vont tout de même l’intéresser, mais pratiquement, Crolles pourrait se voir retirer une lourde charge de travail dans les mois à venir.
  3. les personnes travaillant en R&D auront la possibilité de passer en "manuf". Mais pourront-ils accueillir 55 personnes ? (120 R&D – 50 expats – 15 USA). Par ailleurs, la décision peut être prise (après les élections présidentielles) d’arrêter aussi le manuf. Ou encore, des salariés pourraient refuser cette modification de leur contrat de travail, ce qui entraînerait un plan social si ils sont assez nombreux.

  • Puis, il reste le chemin officieux: faire son CV et se débrouiller tout seul.


Mais n’est-ce pas le but finalement? Parce qu’il est aussi vrai que si tout le monde ou presque a quitté de son plein gré le site à la fin de l’année, il n’y aura pas matière à faire un plan social, ni de mouvement social, ni de dédommagements à négocier.
D’autant plus que malgré le discours tenu à la presse et à Crolles1, il est utopique d’imaginer les salariés FSL/NXP continuer à travailler jusqu’au 31 décembre 2007 pour aider ST à boucler ses programmes alors que leurs entreprises respectives les remerciera à cette échéance. La road map R&D s’arrête d’ailleurs en juillet, mais pour beaucoup d’équipes, le travail est déjà fortement ralenti.

Si les salariés NXP négocient au cas par cas dans leur coin leur reclassement (et c’est humain vu les circonstances), ils pourront bénéficier d’une éventuelle rétroactivité des indemnisations si elle est négociée dans l’accord de méthode NXP. A la louche, les indemnités envisagées par NXP semblent se situer entre 25 et 35K€, loin de ce que l’on a pu entendre du coté de HP dans un contexte différent. Pour FSL, la direction a mentionné lors du dernier CE qu’elle ne comptait pas encourager les départs, et n’envisage donc aucune indemnisation.

Toujours lors du dernier CE FSL, 2 consultations étaient à l’ordre du jour (aspect stratégie et volontariat pour les US).
A la question: "Ces consultations ne font-elles pas partie du livre IV?"
La réponse: "Mais nous sommes dans le livre IV"
Les élus CE ont demandé au cours de cette réunion à ce que les échanges soient plus formalisés. Cela semble effectivement fort désirable.

Où veut nous mener la direction avec cette approche du problème ? Peut être à un règlement de crise comme cela a été fait à Air France:

  • Quels sont les avantages d’éviter un plan social pour FSL?:
  • Introduire une flexibilité permanente génératrice d’insécurité et de peurs,
  • traiter les salariés de manière individuelle et surtout pas collective, les mettre en position psychologique de ne pas pouvoir refuser les mobilités,
  • s’exonérer des contraintes du PSE, qui impose à chaque fois de justifier économiquement des suppressions d’emplois
  • s’exonérer des obligations de formation de reconversion prévues par le PSE pour les salariés dont le poste est supprimé
  • la direction n’ayant pas voulu donner le montant des subventions publiques pour 2007, on peut imaginer qu’elles sont assez importantes pour vouloir éviter une mauvaise publicité en début d’année, et en période électorale.

http://www.sud-aerien.org/article801.html
En plagiant cet article:

  • Quel intérêt de pousser FSL à déclencher un PSE ?


  • obliger FSL à justifier économiquement des suppressions d’emplois et des mutations contraintes alors que l’entreprise accumule les profits,
  • pouvoir en contester le bien fondé,
  • l’obliger à la transparence et à l’information des instances du personnel (CE, CCE, CHSCT…)
  • négocier des dispositifs de formations pris en charge par l’entreprise,
  • négocier de réelles compensations financières ou matérielles.

 A discuter donc ensemble: s’il peut sembler aberrant de demander à ce que soit clarifiée la situation quitte à en passer par un plan social négocié, ne pas le faire peut amener un certain nombre de salariés à être laissés pour compte (pas de négociations, pas de mutation, peu d’indemnités) dans quelques mois. Si la direction communiquait sur le nombre de personnes nécessaires en manuf, nous pourrions quantifier ce "certain nombre" et prendre les devants. Le fait que l’on ne puisse le faire ne nous rassure pas du tout: nous craignons qu’il soit faible.

Par ailleurs, même si nous pouvons déduire les scénarios les plus probables des communications de la direction, cette dernière ne fait rien pour clarifier auprès des salariés tout ce que cela implique, demandant même aux membres du CE de prendre garde à leur propre communication. L’effet psychologique recherché est simple: limiter et ralentir les prises d’initiatives du CE.

 
Jeudi matin, un nouveau CE extraordinaire se tiendra pour poursuivre les consultations du Livre IV. A ce stade, le CE et les syndicats ne semblent pas pouvoir négocier quoi que ce soit, à moins que la direction ne reconnaisse la nécessité d’ouvrir le livre III (en reconnaissant la difficulté de demander à tous les ingénieurs R&D d’aller travailler en manuf dorénavant par exemple). Cela nous permettrait de mener des négociations collectives, même s’il est regrettable d’en arriver là.

  • Intersyndicale Crolles:

Les syndicats du site de Crolles se sont rencontrés pour débattre de l’avenir du site jeudi dernier. L’analyse de chacun est sensiblement la même:

  1. les salariés NXP/FSL sont nécessaires au bon déroulement des programmes ST en cours.
  2. l’abandon par ST de la R&D du core process sur le site à partir du 32nm (qui fait suite à une annonce sur la séparation des mémoires, ajouté à une fab peu chargée) inquiète beaucoup nos collègues de ST, au-delà même du site de Crolles.

Les intérêts des salariés du site sont donc convergents et des actions communes sont dés lors envisageables: lettres ouvertes, manifestations, etc.
Si ST abandonne la R&D core process, ils n’ouvriront que peu de postes, et risquent d’en fermer dans quelques mois => nous devons obliger ST à revenir sur ce point, par les moyens à notre disposition. S’il est bientôt donné l’occasion aux salariés du site d’exprimer leurs incertitudes et leur mécontentement à un moment où une mobilisation peut encore changer les choses, il faudra s’en saisir car c’est maintenant que se décide l’avenir du site de Crolles, et de tout le bassin d’emploi, par ricochet.

  • Crolles: Contact:


cgt_freescale_crolles2@laposte.net, bur.: B1 D206 / tel.: 2997 (06.16.96.21.56)

PS :
- N’hésitez pas à faire circuler cette information, à demander d’être ajouté(e) à la liste, ou à en être retiré(e) si vous y êtes inscrit(e) par erreur.
- Merci à tous ceux qui m’envoient des informations (articles, dépêches etc.) qui trouvent leur place dans cette newsletter. Continuez !

  • CGT cadre:

La lettre de l’UGIT – Février
On n’évalue pas le travail, on juge des personnes => http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre157.pdf
Economie : les entreprises ont reçu 65 milliards d’aides publiques en 2005 =>
http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre156.pdf

  •  Liens :


http://www.ugict.cgt.fr => CGT cadres
http://cgtfreescale.free.fr => CGT FSL Toulouse
http://cgt.byrad.org => CGT ST
http://www.collectif-lbo.org => informations LBO
http://compass.freescale.net/go/c2chsct => CHSCT FSL Crolles : intranet
http://compass.freescale.net/go/c2ce => CE FSL Crolles: intranet
http://cefsl.blogspot.com => CE FSL Crolles: internet

A propos de l'auteur

Admin

Mai 1970--"La Société Motorola estime qu'elle ne peut avoir de bons résultats que s'il n'y a pas de politique dans l'entreprise". "Il n'y a qu'un syndicat indépendant dans l'usine (Unité - Chefs, contre-maîtres)". " Motorola s'opposera fermement à ce que la politique entre un jour dans l'entreprise et vienne perturber par des grèves spontanées ou calculées, la bonne marche de l'usine. En Amérique il en est ainsi, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même en France".

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