Pour les salariés : un droit.
Pour la direction : une obligation légale.
La bonne tenue de négociations annuelles nécessite deux éléments indispensables : la bonne foi des partenaires et le respect des personnes. Or, ni l’un ni l’autre de ces éléments ne sont remplis.
La bonne foi des partenaires
Dès la 2ème réunion, Eric Sanner annonce que les systèmes d’attribution (augmentations, primes, notations individuelles, classement par quotas, …) ne sont PAS négociables et que seuls les américains décident (belle manière de reporter la responsabilité sur les américains). Tels qu’ils sont prononcés, ces propos réduisent considérablement le contenu de ces « négociations ».
Concernant l’enveloppe totale d’augmentation, la direction des ressources humaines (DRH) peut intervenir à la marge : participation, RSU, Stock Options, … Tout cela est du salaire « virtuel », qui en aucun cas ne compensera la perte de pouvoir d’achat des dernières années.
En affirmant tout cela, Eric Sanner nie son pouvoir, en tant que responsable des ressources humaines de l’entité juridique française. Il ne serait donc qu’un simple exécutant aux ordres unilatéraux des américains ? Nous pensons plutôt qu’il accepte totalement l’ultra-libéralisme et l’unilatéralisme des américains et met un point d’honneur à les appliquer à la lettre sur le site de Toulouse, sans état d’âme.
Le respect des personnes
Lors de la dernière réunion, à chaque intervention des syndicats qui s’opposent à la politique ultralibérale et unilatérale annoncée, nous avons eu des réponses sous la forme :
- D’insultes : « idiots », « bêtes ».
- De propos méprisants : « ringards ».
Nous estimons que ces agissements sont inadmissibles.
Si les insultes et le mépris sont la seule forme de dialogue sociale utilisée par la direction des ressources humaines de Freescale Toulouse, la CGT ne peut l’accepter, non pas pour elle-même mais pour les salariés qui ont voté pour elle et dont nous sommes les élus.
C’est bien VOUS, les salariés de Freescale, qui êtes insultés à travers nous.
Conséquences immédiates
C’est pourquoi la CGT a décidé de quitter la table des « négociations » et n’y retournera que lorsque la direction des ressources humaines aura décidé de réellement négocier.
Notre vision du syndicalisme
Pour nous, un syndicat doit faire des propositions constructives, alternatives ou dignes d’intérêt pour l’ensemble des salariés. Ces propositions, toujours en symbiose avec les valeurs du syndicat au niveau national, ont pour but d’améliorer significativement les conditions sociales (travail, santé, vie, rémunération, …) des salariés comme des chômeurs, des prestataires comme des intérimaires.
Nous n’avons pas pour but de faire des propositions très proches de celles de la direction pour pouvoir crier « victoire » ensuite !
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