Elections 2010
Le temps n’est plus aux promesses et aux beaux discours
Jugez les équipes syndicales à leurs actes
Une direction qui a toujours dissimulé ses intentions
Depuis le dernier scrutin de 2006 et surtout depuis l’annonce du 22 avril 2009 la direction a entrepris la liquidation de nos emplois, de façon sournoise en nous cachant ses intentions. Elle a enchainé les PSE en prétendant supprimer des emplois pour assurer la pérennité du site. On voit où ça nous a mené.
Le premier PSE en
Cette fois la direction ne peut plus prétendre que ces 1057 licenciements vont pérenniser le site, alors que l’avenir des 500 (ou 300) emplois des groupes business épargnés par ces licenciements semble bien hasardeux et que le poids de la dette contractée pour financer le LBO de 2006 reste considérable.
Alors la direction invente une nouvelle fable pour rassurer ceux qu’elle sacrifie, c’est la promesse du CDI pour tous ou d’une réindustrialisation « probable ». Personne n’est dupe !
Bien que les licenciements soient abusifs, le PSE approuvé par la majorité CGC-FO reste applicable.
Continuons à défendre de meilleures conditions de départ.
Lors de la négociation de l’accord de méthode la direction prétendait vouloir négocier en toute bonne foi. Elle n’a fait que mentir du début à la fin.
Elle a profité de la crise du secteur automobile, quand les commandes étaient au plus bas, pour justifier le PSE. La direction a basé le PSE sur des prévisions d’activité du Fab de Toulouse de 3000 plaquettes par semaine pendant toute l’année 2010 avec un pic à 5500 plaquettes en Q4 2011 grâce aux HD6 qui devaient ensuite être produits en
Les records de production atteints en 2010 démontrent le ridicule et le caractère mensonger de ces prévisions. A tel point que la direction a dû recourir massivement à l’intérim pour accroissement de l’activité pour assurer une production de 8000 plaquettes par semaine et signer à prix d’or des contrats avec les équipementiers pour remettre en production des machines qui servaient de banque de pièces détachées.
Ce PSE est une arnaque. La direction du groupe Freescale a pris la décision stratégique de ne plus investir dans la production et de se tourner vers la sous-traitance pour faire fabriquer ses produits. Il s’agit d’un choix purement financier. Ce n’est pas aux salariés à en payer le prix. C’est bien cette injustice qui a conduit des centaines de salariés à mener un mouvement de grève pendant 5 semaines. C’est à la détermination de ces salariés et à l’implication de l’intersyndicale que nous devons la mise en place de planchers et l’augmentation du montant des indemnités.
Choisissez l’équipe syndicale la mieux disposée à défendre vos intérêts de salariés.
Non au renoncement et au fatalisme
La majorité sortante FO-CGC a refusé de combattre ce PSE. Ces syndicats sont fiers d’être des syndicats d’accompagnement. En vérité, ils veulent nous accompagner vers la sortie sans faire de vagues.
Ces syndicats ont signé dès 2007 un accord de méthode qui fixait les conditions de nos licenciements pour les années à venir. Des mesures d’accompagnement qui, si elles étaient satisfaisantes pour les salariés partant en mesure d’âge, sont notoirement insuffisantes pour la majorité des salariés de la production qui vont se retrouver au chômage ou contraints de repartir à zéro avec de très fortes baisses de revenu. C’est pourtant cet accord de méthode, à peine amendé, qui sert de base au PSE actuel. Les améliorations du montant des indemnités ont été gagnées à l’issue des 5 semaines de grève. Et l’accord formation qu’on nous présente comme exceptionnel est certes un plus, mais le marché du travail reste ce qu’il est et même doté d’une formation c’est bien la précarité et les bas salaires qui nous attendent.
Cette majorité FO-CGC fait mine de croire au CDI pour tous. Elle prétend œuvrer pour l’emploi et la réindustrialisation mais ces deux volets ne dépendent pas d’elle et ne servent qu’à dissimuler sa soumission et son renoncement à se battre pour défendre les revendications décidées par les salariés. La direction essaye de nous manipuler avec une annonce d’un « scénario probable » pour 250 emplois, c’est lamentable de jouer sur l’espoir des salariés licenciés pour éviter de perdre la majorité syndicale. De plus, si une réindustrialisation se fait, les salariés ont intérêt à avoir des syndicats qui les défendent, plutôt que des partenaires sociaux qui roulent pour la direction.
Ces syndicats ont totalement ignoré le mouvement de défense des retraites, alors que leurs confédérations appelaient à participer aux grèves et aux manifestations. Voilà où mène la résignation qui leur sert de ligne de conduite.
Le plus dramatique est qu’ils refusent d’utiliser les prérogatives économiques du Comité d’Etablissement qui obligent légalement la direction à donner des informations sur sa gestion économique et à en anticiper les conséquences pour l’avenir des salariés.
C’est tous les salariés de Freescale qui sont dessaisis d’un outil primordial pour organiser la défense de ses intérêts si ces syndicats restent majoritaires.
La majorité FO-CGC a validé le PSE de la production contre l’avis des salariés concernés et en se gardant bien d’organiser un référendum comme elle s’y était engagée.
Même pour les cadres de CPG, elle a validé leur PSE après s’être engagée formellement à le rejeter. Ces adeptes du syndicalisme libre veulent surtout être libres de tout contrôle des salariés.
Les délégués du personnel FO sont muets depuis un an lors des réunions mensuelles de DP. Ils ne remettent plus de questions écrites à la direction. Ils ont totalement déserté le terrain revendicatif.
Les délégués du personnel CGC se cantonnent sur les problèmes d’entretiens individuels et de notations.
Allez-vous reconduire une telle majorité qui paralyse le fonctionnement du Comité d’Etablissement et ne sert en vérité qu’à valider les décisions de la direction ?
La liste commune CGT/CFTC (qui regroupe également l’ex CFDT)
Nous nous engageons à vous consulter avant toute décision importante pour votre avenir, comme nous l’avons fait pendant tout le mouvement en soumettant nos actions aux décisions des assemblées générales. Nous entendons agir de même pour toute décision concernant la gestion des œuvres sociales du CE (centre aéré, vacances, associations sportives et culturelles, cadeaux), comme par exemple « préférez-vous des chèques vacance ?».
Nous nous engageons à utiliser, restituer au Comité d’Etablissement toutes ses prérogatives et tout d’abord son droit à l’information économique pour anticiper sur l’avenir de ceux qui vont être licenciés dans le cadre de ce PSE comme sur celui de ceux qui devraient rester.
Nous nous engageons à utiliser, restituer au Comité d’Etablissement toutes ses prérogatives afin de ne pas être démunis quand les effets du LBO, qui ont été mis en sommeil avec le report des intérêts, vont menacer tous ceux qui aujourd’hui ne sont pas concernés par le PSE.
Nos délégués du personnel, nos élus au comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail feront remonter toutes vos demandes et vos réclamations, veilleront au respect des engagements de la direction vis-à-vis du PSE, au respect du Code du Travail. La santé et la sécurité des salariés, CDI, intérimaires, sous-traitants ne doivent pas être sacrifiés à la recherche de productivité à tout prix. Vos délégués CGT-CFTC combattront la volonté de la direction de produire au maximum, dans la précipitation, avec des moyens dégradés dans le seul but de tenir la date de fermeture annoncée pour fin 2011.
Dans quelles conditions remettrions-nous en cause le PSE ?
Des salariés s’inquiètent et voudraient savoir si l’intersyndicale ne risque pas de remettre en cause le PSE si elle devient majoritaire, au risque que la direction puisse le réviser à la baisse.
Il ne suffit pas d’être majoritaire pour pouvoir remettre en cause le PSE, il faudrait que la justice l’annule et que la direction soit obligée de le faire valider à nouveau par le CE.
Nous nous engageons à ne pas enclencher un tel processus en l’absence d’une forte mobilisation des salariés qui seule, permettrait d’obtenir de meilleures conditions de départ. Ce n’est donc que sur la base d’une très forte détermination des salariés que nous pourrions l’envisager. Là encore c’est vous qui déciderez.
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