Et ils sont où ? Et ils sont où ? Et ils sont où les syndicats… de la coalition ?
Rendez-vous compte, le TGI vient de rendre un jugement favorable aux salariés, à tous les salariés de freescale en interdisant à la direction d’abaisser le montant de la prime fixe de 40 000 € quelle que soit la date de leur départ.
On attend de tous les syndicats qu’ils prennent position, qu’ils se félicitent de cette avancée, qu’ils y aient participé ou non. Eh bien non ! Encore une fois leur communication est calquée en tous points sur le mél de Denis Blanc.
Les salariés ont le droit de savoir ce que cette coalition (qui était majoritaire lors des dernières élections de 2006) pense de cette avancée et ce qu’elle manigance.
Que vont-ils dire en CCE et en CEÂ ?
Vont-ils pour une fois défendre les salariés en confirmant cette victoire qui leur est apportée sur un plateau ?
Vont-ils encore une fois les trahir ?
Vont-ils se décider à exister enfin, à penser par eux-mêmes ou vont-ils rester jusqu’au bout « la voix de son maitre » ?
Depuis le début ils agissent en bon toutou ! Mais un toutou qui aboie dans le mauvais sens. Il prend les salariés pour des terroristes quand il ne dort pas dans le fond de la niche et mord la famille et les amis au lieu de s’attaquer aux malfaisants (les licencieurs) !
Souvenez-vous que pour bénéficier d’un bon os à moelle ce partenaire social de la direction :
· a quitté l’intersyndicale dès le début de notre mouvement de riposte aux licenciements,
· a répondu négativement aux 2 invitations des AG (ne se sentait pas en sécurité parmi nous, il préférait négocier en douce dans les bureaux de la direction),
· n’a jamais consulté les futurs licenciés ni sur leur poste de travail, ni autrement.
· dans les négos, vole au secours de la direction lorsque celle-ci se trouve à cour d’arguments,
· a organisé la production aux côtés de la maitrise pour casser le mouvement de grève,
· se permet de prononcer un avis favorable pour le licenciement d’un élu du personnel et est étrangement silencieux sur le licenciement d’un deuxième délégué.
· ne se sent pas concerné par le licenciement abusif de deux autres salariés,
· donne un avis défavorable et de ce fait valide le PSE de CPG (236 salariés) contre l’avis des salariés concernés,
· donne un avis défavorable et de ce fait valide le PSE de la FAB (821 salariés) contre l’avis des salariés concernés,
· se fait muter dans des services qui ne sont pas concernés par les PSE, pour éviter d’être licencié,
· n’a toujours pas sorti ses fameuses cartes de ses manches, pas plus que ses soi-disant cartouches… c’est sûrement encore trop tôt !
· utilise les liens hiérarchiques, harcèle les salariés dans le hall de pause pour leur arracher une signature qui défend le PSE de la direction en renonçant à de possibles améliorations de leurs conditions de départ. Et ça se dit syndicaliste,
· diffuse officiellement des tracts à l’encontre du bien commun, désinforme et joue sur la peur pour terroriser les incrédules,
· diffuse officieusement des torchons calomnieux dans les toilettes avec la bienveillance de la direction (pour le moins), sous forme de tracts anonymes qu’il n’ose même pas donner en main propre (couardise et bassesse),
· brille par son silence face à la direction, ne défend pas ses propres revendications et passe le plus clair de son temps en réunion (NAO , CCE, PSE,…) à jouer sur son mobile quand il ne dort pas carrément ,
· ne s’oppose pas à la direction lorsqu’elle remet en cause (illégalement) les suspensions de contrat et quand elle suspend les formations prévues par un accord d’entreprise,
· se dit syndicaliste et s’affirme fier de l’être. Il fait bien de le préciser, car ça ne saute pas aux yeux,
· profite des prébendes de freescale en récompense de bons et loyaux (façon de parler) services.
Et si l’on remonte plus en arrière, rappelons qu’il est majoritaire et qu’il a tout signé soi-disant pour sauver les emplois et pérenniser le site :
· s’est accommodé de la suppression des augmentations générales depuis 5 ans,
· a laissé s’instaurer un système arbitraire basé sur la performance, générateur de stress et de harcèlement,
· a remplacé les grévistes à leurs postes de travail lors des négociations sur les 35 heures,
· a aidé la direction à ficeler des départs « arrangés » alors que la fermeture de la production était programmée de longue date,
· a fait le coup de poing et autres coups tordus contre des militants combatifs dans les premières années de motorola,
Et nous aurions le loisir de citer encore bien des points.
Nous souhaitons attirer votre attention sur le fait que cette lettre ouverte à « l’inexistence » ne comporte quant à elle aucune insulte, aucun grief personnel. Jamais depuis le début de nos actions nous n’avons commis d’exaction qu’elle soit physique ou morale.
Maintenant que la situation dans l’entreprise se dégrade pour les 1350 salariés et que de ce fait l’os à moelle devient plus crucial pour ceux qui s’accrochent à leurs privilèges, ne faudrait-il pas museler le chien avant qu’il ne nous prenne à la gorge ?
Restez méfiant un chien peut remuer la queue et mordre la main qui le caresse !
Bien à vous,
L’Intersyndicale CGT/CFDT/CFTC
16 avril 2010
Commentaires récents