GRAND JEU DE DUPE
1er PRIX : UN LICENCIEMENT
GARANTI SANS DOULEUR par la direction
La question :
Qui a pu tenir de tels propos en réponse aux questions d’un journaliste ?
· L’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC, qui demande en ce moment l’annulation du plan social, a condamné des primes de départ trop faibles. Où en êtes-vous dans ces discussions ?
Certains de ces syndicalistes cherchent à faire le plus de bruit possible en raison des élections qui approchent. D’ailleurs, ils ne représentent que 20% des salariés, et ont refusé systématiquement tout dialogue avec la direction. Concernant les primes de départ, ils exigeaient des primes s’élevant jusqu’à 150.000 €, ce qui est une demande extravagante. Au moment de la création du cabinet de reclassement, ces syndicats ont refusé de signer, sous le prétexte que nous sommes une entreprise capitaliste qui s’enrichit sur le dos des travailleurs. C’est un refrain connu. Je peux simplement dire que je ne fais pas de politique, que je suis dans cette entreprise depuis 25 ans, et que cela fait des années que je me bats pour sauver le site de Freescale à Toulouse.
Indices : C’est certainement quelqu’un d’extérieur au site, qui ne lit pas les tracts, les affichages, qui n’a pas les résultats des élections professionnelles de Freescale, qui a raté toutes nos tentatives de négociation et l’évolution de nos revendications.
Quelqu’un qui juridiquement est largué car il n’y a aucune signature pour la création du cabinet de reclassement.
Quelqu’un qui ne fait pas de politique sauf… pour raconter des mensonges sur l’intersyndicale qui représente 45% des voix au C.E. et qui elle n’a comme politique que la défense des salariés qui créent la richesse de Freescale et dont 1057 sont licenciés.
· Quel a été l’accord trouvé sur les primes ?
Finalement, le Plan de sauvegarde de l’emploi que nous avons signé avec l’intersyndicale majoritaire (FO, UNSA, CFE-CGC) prévoit une prime minimum …
Indice : Quelqu’un qui juridiquement est largué car il n’y a aucune signature pour un PSE.
· Sur le fond, certains syndicats jugent aussi que cette vague de licenciements est économiquement infondée. Que répondez-vous à cela ?
…Freescale est une entreprise américaine, et la direction sur place a décidé de rapatrier le reste de l’activité aux Etats-Unis. Continuer la même activité à Toulouse alors que la technologie a évolué reviendrait à décider de fabriquer des locomotives à vapeur à la place des Airbus. Aujourd’hui, et malgré le rachat par le fonds d’investissement LBO en 2006, la dette de l’entreprise s’élève à 6 Md€.
L’usine sera-t-elle rachetée ?
…. L’acheteur en question pourrait être un concurrent direct de Freescale, et ce ne sera vraisemblablement pas une entreprise française. Quoi qu’il en soit, nous mettrons tout en œuvre pour que soient maintenus les locaux, le matériel, et une partie des salariés.
Indice : C’est certainement quelqu’un qui ne comprend rien à notre entreprise ou qui est prêt à toutes les contradictions pour défendre certains intérêts mais sans faire de politique bien sûr.
Dire que ce que nous fabriquons «reviendrait à décider de fabriquer des locomotives à vapeur à la place des Airbus», c’est aberrant pour une entreprise qui fournit encore aujourd’hui la majorité des équipementiers et des fabricants automobiles. Dire dans la même interview que nous fabriquons l’équivalent de «locomotives à vapeur à la place des Airbus», et que les US rapatrient une partie de cette activité et qu’un repreneur est prêt à reprendre une autre partie du Fab c’est pas un peu n’importe quoi ? Freescale US et notre potentiel repreneur ont une stratégie dans le cadre du développement durable de retour à la machine à vapeur ? Ou alors notre production n’est pas si obsolète que ça ? On peut en maintenir une partie et en faire évoluer une autre ?
C’est certainement quelqu’un dont les compétences ne sont pas non plus financières car le fond d’investissement ne s’appelle pas LBO et surtout selon les spécialistes consultés, c’est justement le LBO qui a endetté Freescale de manière importante. Et selon nous, c’est le mécanisme du LBO qui nous entraine à tous ces plans de licenciement et qui met en danger la pérennité de Freescale Inc. (voir les tracts depuis 2006, sur http://cgtfreescale.free.fr/).
· Quel est l’avenir du site Freescale à Toulouse ?
Après 2011, il restera environ 600 personnes dans les locaux…
Indice : Bonne nouvelle, il faudrait informer la direction qui ne parle que de plus ou moins 500 personnes, qui tente de vendre les bâtiments et qui parle de disperser les services qui devraient théoriquement rester à travers la ville. L’avenir du site de Toulouse après la liquidation de CPG et du FAB est loin d’être garanti… Les 524 collègues qui mathématiquement, sont censés rester après la fermeture du Fab feraient bien de s’occuper aussi de leur avenir et de demander des garanties à notre direction…
REPONSE:
CONSULTEZ LE SITE
http://www.objectifnews.com/node/1382
L’Intersyndicale CGT-CFDT-CFTC Freescale, le 04/03/2010
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