Vendredi 19 février 2010
La décision de Freescale de fermer son usine de Toulouse n’est pas justifiée économiquement. L’entreprise a progressivement cessé ses investissements productifs depuis 10 ans et a programmé cette fermeture de longue date.
Le groupe freescale a été vendu en 2006 à des fonds d’investissement. Cette opération financière s’est soldée par un endettement de 10 milliards de dollars pour le groupe freescale dont la trésorerie s’est trouvée plombée par des traites mensuelles de 50 millions de dollars à rembourser tous les mois.
Préventivement, le groupe Freescale a vidé les caisses de l’entreprise avant de déclarer qu’elle n’était plus viable. En 2007, 102 millions d’euros ont été ponctionnés de la trésorerie de Freescale France pour être transférés à Freescale monde. En 2008, 182 millions d’euros ont à nouveau été ponctionnés.
Les mesures sociales mises en œuvre dans le Plan de Sauvegarde de l’Emploi sont notoirement insuffisantes.
Les mesures de reclassement sont inexistantes. La direction tente de masquer cette carence par la promesse d’un emploi en CDI pour tous. Il ne s’agit en fait que d’un engagement de moyens en termes de formations et d’accompagnement des salariés licenciés par un cabinet de reclassement.
L’âge moyen des 821 salariés licenciés est de 45 ans. 349 d’entre eux auront plus de 50 ans à la fin de l’activité. Prétendre dans ces conditions que les salariés licenciés de Freescale vont retrouver un CDI est une vaste fumisterie.
Les 5 semaines de grève de l’automne dernier ont permis d’obtenir la mise en place de montants planchers. Ces montants représentent un doublement des indemnités pour les plus bas salaires, mais restent très insuffisant pour permettre aux futurs licenciés de faire face à la situation de grande précarité qui les attend.
L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC envisage d’entreprendre un recours juridique pour remettre en cause ce PSE.
L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC de Freescale
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