«

»

jan
20

LES RAISONS DE MON CHOIX

OU LES CHOIX DE LA RAISON

« Que se passe-t-il donc ? Quel est ce mal étrange ? Nos conditions de travail sont loin d’être aussi pénibles qu’au temps de Zola. … Et pourtant tous les indicateurs sont au rouge. »
Patrick Légeron « Le stress au travail ».

Le non-respect des règles, des lois, de l’éthique, le mépris des individus devient monnaie courante alors que dés la maternelle, nous apprenons le respect des règles pour pouvoir vivre en société. Incohérence garantie à tous les étages ! La perte des repères entraîne la montée de la violence, violence physique, violence psychologique.
Nos prérogatives de manager nous sont progressivement retirées, et il nous est demandé d’appliquer sans réfléchir et sans discuter, des décisions aberrantes. Une entreprise où le dialogue est étouffé est une entreprise qui meurt, faute de dynamique. Des directions qui ne mènent nulle part et qui changent constamment, des projets ambitieux sans moyens qui n’aboutissent jamais, déroutent nos ingénieurs. Les arguments tangibles sont remplacés par la répétition inlassablement, des même phrases et réponses toutes faites. Faute d’arguments tangibles, la direction qui elle-même n’est plus maître de ses décisions nous sert du lavage de cerveau, comme dans une secte. Des décisions qui sont prises sans concertation, sur un coin de table, par influence, sans tenir compte des recommandations de nos études et de nos analyses, le tout couronné par des évaluations des individus basées sur la rumeur et une application de quotas.
Pendant ce temps, autour de nous un sentiment de révolte incoercible se nourrit de la multiplication de ces incohérences.
Nous sommes professionnellement engagés(e)s et socialement responsables. Nous sommes amenés à faire des choix entre la mise en oeuvre des ordres donnés et le droit, la sécurité ou l’éthique ce qui nous conduit souvent à choisir entre conscience citoyenne et avenir professionnel.
Désobéir ? Mais vous n’y pensez pas sérieusement ! Voyons ! Il faut se taire, et surtout rester politiquement correct. Nous avons le devoir de désobéir à des ordres qui portent atteinte à nos libertés, a notre entreprise, qui méprise notre société, ses individus, sa culture, ses lois.
Un vrai chef n’est pas politiquement correct il prend garde à ne pas détruire son bien, il ne confond pas négociation avec capitulation. Combien de nos cadres, dépités par une politique « correcte » ont-ils quitté Motorola ? Combien encore vont partir dans les mois qui viennent ? Il est encore temps de sauver notre capital savoir-faire.

« Il faut prendre les choses comme elles sont. Et, par ailleurs, dire que nous inventons les valeurs ne signifie pas autre chose que ceci : la vie n’a pas de sens, a priori. Avant que vous ne viviez la vie, elle n’est rien, mais c’est à vous de lui donner un sens, et la valeur n’est pas autre chose que ce sens que vous choisissez.
Par-là vous voyez qu’il y a possibilité de créer une communauté humaine.
»
Jean-Paul Sartre « L’existentialisme est un humanisme ».

A nous de reprendre les commandes, le seul moyen de rétablir l’équilibre des forces passe par les propositions du syndicat le plus puissant ! Cadres, que vous soyez experts ou managers, si vous voulez maîtriser à nouveau la composante humaine de votre métier vous avez le devoir de rétablir l’équilibre des forces.
Une entreprise forte exige, pour gagner, des individus forts, solidement liés par un esprit de coopération pour gagner. Cette solidarité a été blessée, meurtrie, par des actes répétés de négligence. Le seul remède, pour guérir de notre instabilité sociale, doit être administré par un syndicat socialement intègre, qui ne trahisse pas les siens, qui ne soit pas corporatiste, et suffisamment puissant pour ne pas être politiquement correct : ce syndicat c’est la CGT. Lui seul est réellement en mesure de faire changer les décisions et d’imposer le progrès social vital à notre entreprise et à notre société.
Le choix d’exercer un mandat de délégué syndical est une décision importante, un engagement fort de confiance vis à vis du personnel de l’entreprise. Le syndicalisme est une démarche positive d’engagement envers une société. La rémunération de cet engagement est faite de relations humaines, de la satisfaction de travailler à l’amélioration de notre société. Dans ces conditions vous pouvez compter sur nous, ici c’est « les copains d’abord » (G.Brassens).

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

Lien Permanent pour cet article : http://cgtfreescale.free.fr/?p=15

Laisser un commentaire