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août
21

Pas de trève estivale pour le patronat

Il ne s’est pas passé un seul jour depuis début juillet sans que l’on apprenne par la presse, la radio ou la télévision une remise en cause des 35 H, la menace d’une délocalisation ou un plan social.

Le MEDEF appuyé par un gouvernement à ses ordres multiplie les provocations.
Le Baron Seillière (patron des patrons) après nous avoir répété que les délocalisations étaient inévitables, nous apprend maintenant que si nous n’avions pas les 35 H les emplois resteraient en France. Les salariés de Grunding, Michelin, du textile ou d’Air Liberté…apprécieront.
Avec l’aide de syndicats coopératifs pour ne pas dire plus, Bosch a remis en cause les 35 h après consultation des salariés, une consultation qui disait « êtes-vous d’accord pour être licenciés ?». Le résultat ne faisait aucun doute.
Le chantage aux remises en cause d’acquis sociaux gagne du terrain, puisque nos voisins allemands en sont également victimes (Siemens qui vient d’imposer le retour aux 40H sur deux de ses sites ou Opel qui va faire travailler ses salariés jusqu’à 47H) pour ne citer qu’eux sous menace de délocalisations.
Derrière tout cela se cache la recherche d’une rentabilité toujours plus importante et toujours plus rapide.
L’histoire nous a enseigné que les reculs sociaux, les capitulations n’ont jamais rien sauvé…surtout pas les emplois. La division des syndicats orchestrée par le patronat favorise la diminution des forces du monde du travail. Libre à nous de nous unir pour reconstruire un rapport de forces qui nous soit favorable.
Le patronat ne recule que devant la force.
La CGT syndicat extrémiste ? NON !!! La CES (Confédération Européenne des Syndicats) dont font partie la plupart des syndicats français, vient de déclarer qu’il était inacceptable de revenir aux 40 H et que les délocalisations n’étaient pas une fatalité.
La situation aujourd’hui en France est la suivante :

  • Adoption de la remise en cause des retraites
  • Adoption de la remise en cause de la Sécurité Sociale
  • Remise en cause des 35 H
  • Quasi-blocage des salaires

Le résultat : un taux de chômage qui frôle les 10% de la population active, et l’augmentation continue du nombre de travailleurs pauvres !
Pensez-vous que si nos grands-parents et nos parents avaient adopté la même attitude conciliante, sans conviction, des pseudo-syndicats, vous pourriez aujourd’hui partir en congés payés, avoir des retraites en bonne santé, des Comités d’entreprise… ?
Pensez-vous sérieusement que si nous étions allés voir les patrons de l’époque en leur disant nous voulons négocier des congés payés, ils nous auraient dit asseyez-vous nous allons signer ?

Et à FREESCALE…
Pour l’instant c’est calme. La direction digère son projet « 5 équipes » et prudente comme elle est, à moins d’un ordre venant des USA, elle ne tentera rien avant les élections professionnelles du mois d’octobre.
Mais déjà en Week-end circule le bruit « qu’en février il pourrait y avoir une modification de l’ensemble des horaires d’équipes ». Nous ne poserons pas la question en CE car la réponse serait « Tant que je serais là il n’y aura pas de modification » selon le Directeur Général.
A FREESCALE, il n’y a jamais eu depuis son implantation à Toulouse de véritables négociations, à chaque fois qu’elle en avait besoin la direction sortait de son chapeau une proposition d’accord, ensuite elle modifiait au cours de plusieurs réunions quelques miettes sans remettre en cause le fond de l’accord puis elle le faisait signer.
Trois exceptions à cela : en 1973 après 3 semaines de grève, elle augmentait les salaires de façon importante, en 1994 après plusieurs grèves et un procès, elle était contrainte d’embaucher les intérimaires, en 2000 après plusieurs jours de grève elle augmentait le nombre de jours RTT de façon significative même si selon nous cela était insuffisant.
Pourquoi ce rappel ? A vous de faire votre propre analyse. Jusqu’ici avez-vous pesé sur toutes ces décisions ?
Au mois d’octobre vous aurez la possibilité de le faire en renforçant de façon importante la CGT par vos votes. Car dans l’isoloir il n’y a aucune pression possible, vous êtes libre de décider !!!

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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