PSE = SUPPRESSIONS D’EMPLOIS !
106 suppressions d’emplois auront lieu entre début octobre 2007 et fin janvier 2008.
Ces suppressions devraient se faire sur la base du volontariat.
PAS DE VRAIE JUSTIFICATION ECONOMIQUE
La direction n’a toujours pas justifié ces suppressions d’emplois. Nous ne savons toujours pas si cela est dû à un plan global décidé par le groupe ou si cela est dû à une réelle baisse des starts à Toulouse.
Le problème viendrait des difficultés des constructeurs automobiles américains et européens qui perdraient des parts de marché face à leurs concurrents asiatiques, des difficultés de Motorola sur le marché de la téléphonie, de la baisse de l’activité de sous-traitance réalisée pour le compte de On semi-conducteurs.
Les coûts fixes étant incompressibles, la direction prétend qu’elle n’aurait pas d’autre choix que de faire porter tout l’effort de rationalisation sur les coûts de main d’œuvre en supprimant des emplois.
Pourtant les salariés ne sont pas responsables de la conjoncture économique et des conséquences de la politique de la direction, ni de la vente de l’entreprise à des groupes financiers, mais c’est à eux que l’on présente la note à la moindre difficulté.
Un directeur de division parlait récemment d’un mauvais marketing. Bon produits mal vendus. Pourquoi supprimer des postes techniques (prod, r&d) ?
Le document justifiant économiquement ce PSE ne mentionne pas le niveau des profits escomptés par les actionnaires, ni le montant des sommes consacrées au remboursement de l’emprunt contracté au moment du LBO. Pourquoi les actionnaires et les banquiers ne révisent-ils pas leurs exigences à la baisse ? Quel est le prix de ce PSE ?
Et toujours nous n’avons pas de commission économique paritaire malgré la recommandation de la Direction Départementale du Travail (17 juin…) et nos demandes depuis le début de l’année.
Rappelons que le site est rentable. Ces mesures ne sont justifiées qu’à des fins financières.
AUCUNE VOLONTE DE DEVELOPPER L’ACTIVITE
Pourquoi la direction ne présente-telle pas un plan d’investissement pour rechercher de nouveaux débouchés ? Pourquoi ne s’attaque-t-elle pas au marché des constructeurs automobiles asiatiques puisqu’elle explique que les coûts de production de Toulouse Fab sont compétitifs dès que le Fab est chargé à plus de 9500 plaquettes par semaine ? Pourquoi des projets sur des plates-formes de téléphonie pour des clients autres que Motorola n’ont-ils pas abouti ?
LE DECLIN DU SITE N’EST PAS INELUCTABLE
Face à cette situation, la CGT se prononce contre ce plan de suppressions d’emplois. Nous nous sommes abstenus lors du CE exceptionnel du 6 septembre afin de ne pas permettre à la direction de bloquer les départs volontaires.
Elle affirme sa volonté de se battre pour le maintien et le développement de l’emploi et de l’activité sur le site de Toulouse.
DEPARTS VOLONTAIRES ?
La CGT n’est pas opposée par principe à des départs anticipés, bien au contraire. Elle a toujours défendu l’idée d’un abaissement collectif de l’âge de la retraite. Elle s’est battue contre la loi Fillon qui repoussait l’âge de la retraite.
La CGT réclame, depuis la mise en place de cette loi, l’ouverture des négociations que prévoyait ce texte pour prendre en compte la pénibilité du travail dans la définition de l’âge de départ à la retraite, et qui pourrait concerner tout le personnel en équipes. Le patronat refuse obstinément d’ouvrir ces négociations.
Nous comprenons les salariés qui vont saisir cette opportunité de quitter prématurément un travail et des pressions qu’ils ne supportent plus. Mais il s’agit d’une décision individuelle qui comporte des risques, en particulier si le gouvernement devait encore décider de retarder l’âge de la retraite.
Nous ne saurions que recommander aux salariés désirant partir de ne rien décider à la légère, de s’assurer une marge de manœuvre suffisante pour ne pas se retrouver sans ressource.
Méfiez vous, les conditions de départ volontaire sont très inférieures à celles consenties par d’autres sociétés comparables.
SI VOUS N’ETES PAS VOLONTAIRE, NE CEDEZ PAS AUX PRESSIONS
Certains vous diront qu’il vaut mieux partir maintenant avec un peu plus, plutôt que d’être licencié plus tard avec les seules indemnités légales.
Si vous vous trouvez dans cette situation, contactez vite un délégué CGT, ensemble nous réagirons.
S’il devait y avoir un seul départ non volontaire, nous engagerions immédiatement tous les moyens à notre dispositions pour nous opposer à ce plan
Toulouse, le 18 septembre 2007
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