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News CGT Crolles2 n°15

Merci d’être venus nombreux à la réunion de jeudi matin: vos délégués syndicaux ont besoin de vous pour travailler efficacement, et vous devez vous réapproprier les discussions en cours sur l’avenir site de Crolles.

Nos Directions feront leur possible pour limiter la communication des syndicats et les dresser les uns contre les autres. Mais l’intersyndicale de Crolles est aujourd’hui assez forte pour ne pas tomber dans le panneau. Nous l’avons encore constaté jeudi après-midi lors de la rencontre avec le préfet.


Rencontre avec le préfet :

Le préfet nous a reçus 1h pour discuter de Crolles. Nous lui avons exposé nos craintes de voir Crolles se désengager de la R&D, et le site se diriger vers un mode de fonctionnement type Altis ou Freescale Toulouse: une fab "vache à lait" où l’on investit de moins en moins, mais qui assure en générant des bénéfices importants pendant quelques années encore.

Encore une fois, on nous a souligné que l’état et ses 11% n’était peut être pas en mesure de s’opposer aux choix de M. Bozotti.
Nous ne pensons pas que notre filière ait aussi peu d’avenir que nous le laisse entendre le préfet. Mais la solution est sûrement plus européenne que locale. A titre d’exemple, Airbus est détenu par EADS dont la seule part publique est les 15% de l’état français. Il s’avère aujourd’hui que cela est un peu limite, mais avec l’état italien, la part publique de ST tourne autour des 20%: nos gouvernements peuvent tout à fait agir sur la mauvaise gouvernance de ST, reconnue par les politiques locaux. Encore faut-il en avoir la volonté politique: le désengagement des mémoires va de fait alléger la part de l’état italien, d’où la nécessité d’être plus volontaire dans ce dossier.

Nous émettons de sérieux doutes quant à la capacité de ST de mener à bien les programmes 45nm d’ici la fin de l’année, sachant que sur les 400 ingénieurs NXP/Freescale travaillant sur ces sujets à Crolles, près de 150 auront quitté le site en juin, laissant les équipes désorganisées et démotivées, les 250 ingénieurs NXP/Freescale restant étant en recherche d’emploi. Le préfet semblait surpris de cette information, il est effectivement probable que les rapports de nos Directions fasse l’impasse sur le facteur humain.
Nous expliquons aussi notre point de vue sur les options sur lesquelles le site est censé rebondir, il s’agit pour nous d’un os à ronger pour rassurer les salariés à court terme, MAIS:

– le core process sera développé "ailleurs" pour des questions de coût, ce qui laisse présager que (par exemple) 20% des ingénieurs ST travaillant sur ces problématiques iront "ailleurs", et que les équipes sur place seront dissoutes (n’oublions pas l’argument : économiser)

– comment plugger/commercialiser rapidement des options de plus en plus complexes sur un site où les compétences concernant le core process (lui aussi de plus en plus complexe) sont amoindries?

– comment avancer que ce développement puisse se faire avec des partenaires comme Freescale, et en même temps dire que nous nous différencierons à l’avenir uniquement sur ces options?

– quand les alliances type IBM se rendront compte que la plupart des membres ont des modules RF, combien de temps avant qu’ils ne mutualisent aussi leur conception pour les mêmes raisons évoquées pour le core process?

Bref, le recentrage sur les options n’est pas vraiment une alternative d’avenir. Sur ce point, le préfet n’a pas été étonné.

Il y a urgence, les compétences qui sont en train de quitter le site vont rapidement faire défaut, et définir les modalités d’un projet de grande envergure peut prendre 1 ou 2 ans. NXP, Freescale, ST et les pouvoirs publics doivent trouver des solutions pour maintenir ces compétences entre-temps, le temps presse: soit nous renversons rapidement la vapeur, soit l’impact sur la région sera colossal (labos, écoles, start-ups, fournisseurs, équipementiers, consultants…), sans parler de la perte d’indépendance de l’Europe dans cette filière stratégique.

Lors des rachats de FSL/NXP via LBO par des fonds d’investissement américains, le gouvernement français a du saisir il y a 6 mois déjà la gravité de la situation, et envisagé des solutions, qui ont peut être encore évolué en janvier (retrait de NXP, de la R&D FSL, arrêt de la R&D core process de ST au-delà du 45nm). Interrogé sur ces dernières, le préfet a répondu que la réponse ne viendrait que de M. Bozotti. Nous ne sommes pas sortis rassurés de cette conversation.

Mais le sentiment d’urgence prévaut: la CGT, la CFDT, la CGC-CFE, la CFDT, FO ont parlé d’une seule voix, et envisagent déjà la suite des actions communes: conférences de presse nationales etc.

Actions de la CGT ST / FSL / NXP :

Aujourd’hui, lundi 2 avril :

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, sera présent sur la région grenobloise.
De 12H à 14H30, des discussions seront menées devant le site de Crolles. Il prendra la parole à 13H15 pour s’exprimer sur les enjeux de la politique industrielle en France, ainsi que sur les enjeux locaux en Isère et dans le Grésivaudan,  notamment donc sur les activités locales phares: la chimie, la papeterie et bien sur la microélectronique.

Demain, Mardi 3 avril :

Débat public: quel avenir pour la microélectronique en France et en Europe?


L’industrie microélectronique est sous le coup de violentes restructurations. Les fonds d’investissement envahissent les grandes entreprises en remplacement des grands industriels, mettant en danger l’avenir de grands projets tels que celui de Crolles2.
Par ricochet, les équipementiers, les fournisseurs, les sociétés de services sont touchés.
Avec la participation d’experts économiques et technologiques, de syndicalistes européens, de militants des entreprises concernées, de dirigeants syndicaux nationaux :

 

Mardi 3 avril 2007 de 18H à 21H30
Maison du Tourisme de Grenoble, 14 rue de la République


Si l’analyse de la CGT vous interpelle, si les démarches qu’elle mène pour vous défendre vous semblent aller dans le bon sens, si vous voulez les voir croître en nombre et en force: contactez-nous!


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http://cgtfreescale.free.fr                       => CGT FSL Toulouse
http://cgt.byrad.org                               => CGT ST
http://www.collectif-lbo.org                  => informations LBO
http://compass.freescale.net/go/c2chsct => CHSCT FSL Crolles
http://compass.freescale.net/go/c2ce     => CE FSL Crolles: intranet
http://cefsl.blogspot.com                       => CE FSL Crolles: internet

A propos de l'auteur

Admin

Mai 1970--"La Société Motorola estime qu'elle ne peut avoir de bons résultats que s'il n'y a pas de politique dans l'entreprise". "Il n'y a qu'un syndicat indépendant dans l'usine (Unité - Chefs, contre-maîtres)". " Motorola s'opposera fermement à ce que la politique entre un jour dans l'entreprise et vienne perturber par des grèves spontanées ou calculées, la bonne marche de l'usine. En Amérique il en est ainsi, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même en France".

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