UN MOUVEMENT SOCIAL EST EN COURS… ET NOUS ?
En quoi le mouvement social actuel nous concerne t-il ?
S ‘agit-il d’un mouvement de privilégiés ?
Les salarié-e-s du privé sont-ils concernés ?
Nous vous proposons de faire le tour de la question point par point :
Retraite du privé
Le mouvement actuel sur les régimes spéciaux ne nous concerne pas directement mais nous sommes concernés par « ricochet ».
En effet, au printemps et à l’automne 2008 sera discuté l’avenir de nos retraites dans le cadre de la reforme Fillon et d’un accord sur nos retraites complémentaires.
Ne nous leurrons pas si le mouvement actuel est un échec, nous n’arriverons pas à résister en 2008 à un allongement des durées de cotisation de nos retraites et aux autres attaques sur nos droits à la retraite (montant minimum, complémentaires,…).
De plus, n’oublions pas qu’en 2003 lors de la réforme Fillon, les salarié-e-s de la SNCF nous ont aidé à limiter les dégâts. Ils l’ont fait pas uniquement dans un esprit de solidarité mais ils nous expliquaient que s’ils nous laissaient nous faire avoir, après ce serait leur tour. On voit aujourd’hui que leur analyse était bonne puisque c’est leur tour. Sauf que notre tour revient en 2008. L’attaque actuelle contre les régimes spéciaux n’est que le préambule à une remise en cause généralisée du droit à la retraite. Alors regroupons-nous avec le mouvement actuel pour être en meilleure situation pour défendre nos retraites en 2008. Revendiquons dés maintenant une cotisation employeur différente pour le retour à 37,5 annuités, la retraite à 60 ans et un système de calcul de nos pensions qui nous permette de vivre correctement nos retraites.
Emploi, pouvoir d’achat
Un des autres volets du mouvement actuel, c’est l’emploi et les salaires pour le maintien d’un vrai service public dans le pays. Nous sommes concernés à trois titres. D’abord en tant qu’usagés des services publics. Ensuite les créations d’emploi dans la fonction publique réduisent le chômage. Enfin parce que nous avons les mêmes problèmes dans le privé. Qui pourra dire qu’à Freescale nous n’avons pas de problèmes de salaire au vu des dernières années ? Qui pourra dire que nous n’avons pas de problèmes liés à l’avenir de nos emplois alors qu’un PSE est en cours ?
Nous devons agir pour porter nos revendications sur les salaires car les Négociations Annuelles Obligatoires, qui fixeront notamment nos augmentations de salaire, vont avoir bientôt lieu. Nous devons agir pour avoir des informations et intervenir sur l’avenir des emplois à Freescale.
Revendiquons des augmentations générales dignes de ce nom en 2008 et une vrai politique de développement de notre entreprise.
Sécurité sociale
En plus des coûts que nous supportons déjà en cas de maladie (forfait de 1 € par feuille de soin, forfait de 18 € sur les actes techniques lourds, forfait hospitalier, dépassement d’honoraires,…), nos dirigeants prévoient des franchises médicales de 0,50 € par boîte de médicaments et par acte paramédical, et de 2 € par transport sanitaire avec une histoire pas claire de plafond à 50 €.
Nous sommes tous et toutes concernés.
Revendiquons un retour aux soins pris en charge par la sécu et pour la question du « trou » de la sécu, un remboursement des dettes de l’état et des entreprises et un arrêt des exonérations de charges patronales seraient déjà un bon début.
Education
Le désengagement de l’état dans le financement des universités, l’arrivée d’entreprises privées pour financer les universités, la mise en place de système de gestion des universités du type « entreprise privée », … remet en question le rôle de ces universités dans le système social du pays. De plus, cette logique remet en question la nature nationale des diplômes et risque de faire flamber les droits d’inscription. Si cela ne nous concerne plus directement cela concerne l’avenir de notre société et les générations à venir, nos enfants et petits enfants.
Revendiquons un système d’enseignement public qui réponde à nos attentes sociales et pas à des intérêts financiers d’entreprises privées.
Conclusion
La CGT Freescale appelle donc à se mettre en grève le 20 novembre pour participer.
Car non seulement nous sommes concernés par les questions de retraites, salaires, emplois, éducation, santé mais en plus notre situation à Freescale est loin d’être rose.
Nous avons tout intérêt à signifier à notre direction que quels que soient ces projets pour notre avenir et nos salaires, nous n’allons pas nous laisser faire.
Participons massivement à la manifestation pour défendre nos intérêts de salarié-e-s du privé : Nos intérêts en général (retraites, éducation, sécu, services publics) et surtout nos intérêts au sein de Freescale ( salaires, emplois, sous-effectif, conditions de travail, avenir du site).
Comme dit le proverbe chinois : « Une baguette est facile à casser, dix baguettes sont dures comme fer. »
La CGT, le 19/11/07.
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