Ce jeudi 15 mars, une délégation de la CGT et de la CFDT a remis la pétition (CGT-CFDT-CFTC-FO-CGC) signée depuis 10 jours par les salariés des sites de Crolles (1200) et Polygone (600).
Ces 1800 signatures confirment bien que les salariés sont conscients de la situation.
L’avenir des salariés de Freescale et de NXP est lié à celui des salariés de ST.
Lire le communiqué de presse CGT du 13 mars 2007:
http://cgt.byrad.org/spip.php?article93
Avec le départ de NXP, celui de Freescale en R&D, peut être en manuf (FSL capable en CE de justifier les raisons de son départ mais pas de son maintien en manuf), ST va probablement réduire sa voilure. Cela est déjà sensible à Crolles où des programmes notamment en 45nm sont revus à la baisse, voire supprimés.
Si ST veut réaliser une nouvelle Alliance à Crolles, c’est maintenant et sur les chapeaux de roue qu’elle devra débuter : qui peut croire que dans notre industrie on puisse prendre 6 mois de retard sur la concurrence sans de graves conséquences ? Avec le risque que son nouveau partenaire, voire ST lui-même, puisse subir un LBO à court terme. Bref, sans stratégie ambitieuse à long terme, le site de Crolles nous parait en danger.
Rendez-vous a été pris avec le préfet. Au conseil général, la discussion s’est attardée sur la relation ST/Freescale.
Nous sommes face a une formidable partie de poker menteur :
Mais ST, ce n’est pas que M. Bozotti. C’est avant tout les salariés, et les états actionnaires, français et italiens. Le parallèle avec Airbus est frappant : un refus de l’état de faire valoir son droit de regard sur une société qu’il a amené à ce niveau. Comme pour Airbus, cela pourrait se solder par des milliers de licenciements en France. A la différence d’Airbus, les salariés peuvent encore rappeler leur rôle aux pouvoirs publics (notamment défendre notre industrie et nos emplois) qui a leur tour imposerons une stratégie plus saine pour ST sur le long terme. La CGT estime que le débat gagnera à être public :
ménager les directions de ST ou de Freescale ne changera probablement en rien des décisions arrêtées depuis plusieurs mois, mais les réponses apportées permettront aux politiques de se positionner clairement. La dernière remise de la pétition s’est faite à la mairie. Ici encore, le danger nous est confirmé. Suite à l’entretien du 1er mars entre la CGT et le maire de Grenoble, une première étape avait était franchie par les politiques locaux qui ont écrit au premier ministre, en reprenant en grande partie notre analyse et nos conclusions : (…) Pourtant, nous tenons à vous faire part de notre inquiétude très vive, comme de celle des salariés, quant au devenir et à la pérennité du site de Crolles, et à sa capacité à maintenir un partenariat pour le développement des technologies futures. (…) Dans ce contexte, sachant que ST Microelectronics ne pourra assumer seul les investissements de R&D indispensables, le risque est fort de voir à terme la R&D quitter le site de Crolles et plus généralement l’Europe.(…) (…) Nous vous demandons donc solennellement que l’état défende, de toute son autorité, au sein du conseil de surveillance de STMicroelectronics, une orientation claire qui pérennise la R&D de l’entreprise sur le site de Crolles et donc l’emploi. Les décisions stratégiques qui doivent être prises rapidement sont déterminantes tant pour assurer l’avenir du site de Crolles que celui de la filière électronique française.(…) source: http://cgtfreescalecrolles.free.fr/pdf/Lettre%20PS%20Villepin.pdf Il faudra rapidement s’atteler à la définition d’une politique industrielle ambitieuse pour le semiconducteur en France, en Europe.
Média :
Un reportage de France3 a été fait sur place, pour le visualiser : Dauphiné Libéré du 14 mars 2007: Radio Bleu Isère:
Les élections sont le 22 avril, même si les pouvoirs publics nous confirment bien connaître le dossier, partager nos plus grosses inquiétudes et agir en conséquence de la gravité de la situation, il faudra que les salariés prennent leurs responsabilités : rien ne s’est fait sans eux, mais tout peut être remis en question s’ils ne sortent pas de leur réserve maintenant.
Les élus locaux reconnaissent la gravité de la situation, et prolongent leur action.
http://jt.france3.fr/
Edition locale, Grenoble, mardi 13 mars
source: http://cgtfreescalecrolles.free.fr/scans/Article%20130307.jpg
ST revient notamment sur l’hypothèse "nous continuerons la R&D sur les options ici,
peut être avec Freescale", sans prendre plus d’engagement qu’il y a deux mois (dernier journal).
Les journaux sont en lignes quelques temps, à écouter à partir de 1:20
ou encore: http://www.radiofrance.fr -> France Bleu -> Votre Radio Locale: Isère -> Les Informations -> Archives journaux ->
Le13/03/07, matin :
La société ST Microelectronics va-t-elle délocaliser son pôle de recherche ?
Oui en partie si on en croit les syndicats. En janvier dernier NXP et Freescale ont annoncé qu’ils ne reconduiraient pas au delà de 2007 leur alliance avec ST Micro à Crolles. Depuis ST est à la recherche de nouveaux partenariats et notament à l’étranger d’ou l’inquiétude des syndicats (écouter la suite sur le site Web)
Le 13/03/07, soir :
Unis pour défendre l’Alliance Crolles
Des salariés de St Micro Electronic à Crolles devant la préfecture de l’Isère. Cet après midi. pour demander un engagement de l’Etat en matière de recherche apres les départs programmés de NXP et Freescale de l’Alliance à Crolles.(écouter la suite sur le site Web)
Le 14/03/07, matin :
L’inquiétude des salariés de ST Microéléctronics à Crolles
Ils étaient une soixantaine hier à manifester devant la préfecture de l’Isère à Grenoble. Ils veulent attirer l’attention des pouvoirs publics car ils craignent une délocalisation du pôle recherche de ST Micro. L’Etat français est actionnaire de ST à hauteur de 10%, les syndicats demandent donc une intervention.(écouter la suite sur le site Web)
Le 14/03/07, soir :
ST Micro : la parole au patron
Hier une cinquantaine de salariés de St Micro electronic manifestaient devant la préfecture, ils s’inquiétaient de l’avenir de la recherche en nano technologies à Crolles. Aujourd’hui le patron de ST s’exprime : Oui St Micro sera bien obligée de nouer des alliances hors de Crolles mais cela ne concernerait que quelques dizaines de chercheurs selon Gérard Matheron. Si une partie de la recherche sur les puces ira bien ailleurs, le patron de St Micro Electronic précise que la recherche en matière de technologie dérivées, c’est à dire l’application sur des téléphones portables par exemple sera gardée et même développée à Crolles, une façon donc de rassurer sur l’emploi dans la région.(écouter la suite sur le site Web)
Le 15/03/07, matin :
ST Micro va délocaliser une partie de sa recherche
La direction le confirme, ST Microéléctronics (Crolles) sera bien obligée de nouer des alliances à l’étranger pour la recherche fondamentale en nano technologie et donc de délocaliser une partie de son pôle recherche. Cela devrait concerner quelques dizaines de chercheurs dans les années à venir.(écouter la suite sur le site Web)
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CGT cadre:
La lettre de l’UGICT – Mars Liens :
Airbus, Alcatel-Lucent : les mobilisations se font européennes => http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre162.pdf
ndlr: le parallèle avec la situation de ST s’impose.
http://www.ugict.cgt.fr => CGT cadres
http://cgtfreescale.free.fr => CGT FSL Toulouse
http://cgt.byrad.org => CGT ST
http://www.collectif-lbo.org => informations LBO
http://compass.freescale.net/go/c2chsct => CHSCT FSL Crolles
http://compass.freescale.net/go/c2ce => CE FSL Crolles: intranet
http://cefsl.blogspot.com => CE FSL Crolles: internet
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