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déc
06

News CGT Crolles2 n° 4

La CGT Crolles2 est inquiète pour l’avenir de l’Alliance sur le site de Crolles2 et plus largement du semi-conducteur en Europe.

  • Le contexte:

Formée il y a 4 ans par ST, Motorola et Philips, dans l’optique à long terme de créer un pole européen durable de la microélectroniques, l’Alliance a beaucoup évolué. ST a tenté d’acquérir sans succéès Philips semiconductors, puis Freescale. Rachetées récemment via LBO, ces entreprises sont aujourd’hui hors de portée.
Pour atteindre la taille critique permettant de rentabiliser des fabs de plus en plus coûteuses, des alliances ou des fusions sont à prévoir. Mais avec qui? Quels acteurs pour investir sur Crolles2 ? On parle d’ IBM, d’Infineon … et même de TSMC. Dans ce dernier cas, la notion de pôle européen disparaîtrait.

Une autre voie serait d’augmenter la participation des états dans ST pour lui permettre de passer ce cap difficile et assurer la survie du site en se contentant de partenariats sans passer par des fusions/acquisitions. Encore faut-il que les états en aient la volonté politique et que les partenaires soient un minimum stables.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui de NXP et de Freescale. A 3 semaines de la date butoir, nos entreprises n’ont toujours pas communiqué sur leur maintien sur le site.
Pourquoi laisser le doute s’installer et l’inquiétude des salariés grimper en flèche? Cet absence de communication est tellement contre productif, que seules 2 raisons semblent pouvoir l’expliquer: soit le retrait de NXP et/ou FSL est programmé (et mieux vaut l’annoncer le plus tard possible), soit aucune décision n’est encore arrêtée.
Dans les 2 cas, les salariés ne comptent pas plus dans l’équation que l’écran posé devant eux: le jour venu, on les changera de place.
Mais ces salariés se sont investis dans leur entreprise, et ils ont leur mot à dire et des moyens de le faire.

  • La réaction:

Les LBO opérés sur NXP et FSL ont précipité l’apparition des syndicats CGT-FSL et CFDT-NXP. Ce réveil un peu tardif n’a pas permis la prise de conscience par les salariés des effets secondaires des LBO sur les entreprises ciblées lors de leurs réalisations. Maintenant, ils en sont informés (voir résumé réunion FSL plus bas, et http://www.collectif-lbo.org/accueil.html ), et ces craintes s’ajoutent à celles formulées sur l’avenir de l’Alliance dés l’année prochaine.
Les salariés ont fait part de leurs inquiétudes et de leur mécontentement aux CE et aux syndicats de Crolles2 (FSL, NXP, ST). Face à l’urgence de la situation, ces derniers ont décidé de coordonner leur action lors d’une première démarche commune: la convocation de CE extraordinaires basés sur une série de questions communes. Vous retrouverez l’esprit des questions proposées lors de la newsletter n°3. Selon les CE, des questions supplémentaires ont pu être ajoutées à la liste. Les questions posées par le CE FSL sont:

  • Notre compagnie reconduira-t-elle son contrat la liant à l’Alliance ?
  • Notre compagnie annoncera-t-elle sa décision avant 2007 ?
  • En cas de modification des conditions du contrat "Alliance", pouvez vous évaluer l’incidence sur l’emploie et notamment en terme de suppression de poste.
  • Quel est le montant des investissements 2007 de FREESCALE et des partenaires actuels pour Crolles2 ?
  • Quels sont les objectifs de FREESCALE pour Crolles2 en R&D et production industrielle ?
  • En cas de modification des conditions du contrat "Alliance", que deviendront les machines appartenant à notre compagnie?
  • Selon quelles modalités (montant, conditions, étalement) les subventions publiques ont été versées pour le projet Crolles2 ? Et pour notre compagnie?
  • Quel est le calendrier des prochaines rencontres entre CEO , de l’Alliance avec les partenaires publics?
  • Avez-vous pensé a un calendrier de consultation du CE ?

Le CE de Freescale devrait se tenir ce soir, celui de NXP demain, celui de ST devrait se tenir ce vendredi 8 mais plus probablement mardi 12.

Les réponses à ces questions déciderons des actions menées par les CE et/ou syndicats de Crolles2. Mais la démonstration est faite que les salariés du site sont capables d’actions communes, quelle que soit leur entreprise mère ou leur syndicat, et cela donne clairement du poids à nos revendications, présentes et à venir.

L’action suivante envisagée par la CGT Freescale est de faire part de l’inquiétude des salariés quant à l’avenir de l’Alliance auprès des institutions ayant financé le projet via des subventions publiques (entre 500 et 600 millions d’euros) : mairie de Crolles, conseil général, ministère de l’industrie… Ce sera aussi l’occasion d’obtenir éventuellement un complément d’information sur notre situation réelle.
Dans la mesure du possible, nous aimerions mener cette action avec les autres syndicats et les CE à très court terme.

Freescale:

Résumé de la réunion du 23/11/06 :
Après les "avantages" du LBO (essentiellement : pas comptes à rendre aux actionnaires), les infos complémentaires:

  • 10 milliards $ de dettes
  • intensified focus on cash generation
  • pas de découpe envisagée du groupe Freescale
  • augmentation du budget R&D
  • même CEO (ndlr: les LBO se réalisent généralement en intéressant les PDG et le top management à l’initiative afin qu’il la "vende" bien. Cela se fait via les stocks et RSU. Michel Mayer, notre pdg, a ainsi récupéré environ 37 millions $).
  • rien ne change pour les salariés (missions, salaires, contrats…)

A la question: Si Freescale n’est pas découpée pour générer du cash, que l’on se retrouve du jour au lendemain avec 10 milliards $ de dettes, que l’on doit booster la R&D, mais surtout avant tout générer du cash, cela ne veut-il pas dire que l’on va devoir beaucoup embaucher ?
Réponse: Non, nous avons une bonne marge brute, que nous devrons encore augmenter, cela suffira à rembourser la dette et générer le cash nécessaire.

Nous aurons quand même entre 800 et 900 millions $ d’intérêts à rembourser / an, plus la dette elle-même, mais cela semble jouable à notre direction, ainsi peut être qu’un éventuel retour en bourse d’ici 3 à 7 ans.
Dans ce type de cycle, les fonds qui investissent en endettant l’entreprise ont un projet financier clair: si ils revendent freescale au prix d’achat, ils auront plus que doublé leur mise (7 milliards misés, 17 récupérés) en enrichissant les banques (les intérêts sur 10 milliards: 900 millions $/an soit 8% de l’emprunt, le nombre d’années pendant lesquelles ce remboursement s’effectue -indépendamment de la dette elle-même- n’est pas encore clair). Pour améliorer encore la rentabilité de ce placement, la revente doit être le plus rapide possible.
Les fonds de ce type agissant en France n’ont pas de vision à long terme (exemples sous http://www.collectif-lbo.org/accueil.html): il faut donc rapidement rembourser la dette pour pouvoir revendre.

Nous craignons que l’investissement R&D ou les projets industriels à long terme ne soient pas la priorité dans ce contexte, et que les pressions sur les salariés augmentent avec le besoin de cash. En parallèle, nous craignons une augmentation des systèmes de primes au détriment de l’augmentation salariale annuelle.

Ces fonds disposeraient de centaines de milliards à investir, et l’Europe les attire de plus en plus:

Fonds d’investissement : profits contre salaires ?
Article paru dans l’édition du 21.11.06
350 MILLIARDS D’EUROS. C’est le montant total dont les fonds d’investissement disposent aujourd’hui pour investir dans le monde. En Europe, ils ont collecté 72 milliards d’euros en 2005 auprès de fonds de pension et de grandes fortunes. Depuis quatre ans, ces acteurs sont présents dans une acquisition d’entreprise sur quatre ou cinq.
3 600 SOCIÉTÉS. C’est le nombre estimé d’entreprises françaises contrôlées par des fonds d’investissement (soit 6 % de l’effectif salarié du privé) en 2004, selon l’Association française des investisseurs en capital (AFIC).
DEUX-TIERS. C’est ce que pèse la dette dans un rachat avec un montage en « Leverage buy out » (LBO). Les fonds n’apportent qu’un tiers de capital propre.
source: http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-966619,0.html

Les fonds ciblent le cac 40
http://cgt.byrad.org/article.php?id_article=32
source: Nouvel Observateur du 16/11/2006

Une autre hypothèse à la revente rapide serait d’imaginer que les fonds qui nous ont acheté tentent de créer les géants de demain en forçant la fusion de plusieurs entreprises qu’ils auraient achetées. Mais dans le contexte du tout Asie, l’avenir de Crolles2 resterait incertain, sans parler de celui de la microélectronique en Europe. Carlyle Group par exemple est assez agressif sur ce secteur:

Private equity goes after Taiwan test house ASE Inc.
Mike Clendenin, EE Times, 11/26/2006 3:17 AM
TAIPEI, Taiwan — Private equity firm Carlyle Group is making a move to acquire Advanced Semiconductor Engineering Inc., a Taiwanese test and assembly house, for $5.46 billion. If the deal closes, ASE may be freed from cumbersome Taiwan regulations that limit its investments and technology transfers to China.
ASE is the world’s largest test and assembly house, with a clientele that includes ATI Technologies, Qualcomm Inc. and Freescale Semiconductor. Chairman and chief executive, Jason Chang, has already agreed to sell his 18 percent stake to a consortium led by Carlyle, the companies said Friday.
Carlyle said the deal will increase ASE’s chances of winning more outsourcing business from other companies it owns, such as Freescale, as well as other firms. That would increase ASE’s lead over Taiwan rival Siliconware Precision Industries Ltd., U.S.-based Amkor Technology Inc. and Singapore’s STATS ChipPAC Ltd.
source: http://eetimes.eu/france/196500071

Carlyle pourrait lancer une offre sur Advanced Semiconductor Engineering
La Tribune.fr – 24/11/06
Le fonds d’investissement Carlyle serait sur le point de lancer une offre de 5,4 milliards de dollars sur le groupe taiwanais Advanced Semiconductor Engineering.
Le fonds d’investissement Carlyle est sur le point de lancer une offre de 5,4 milliards de dollars, pour racheter le groupe de semi-conducteurs Advanced Semiconductor Engineering. Le président du groupe taiwanais, Jason Chang, qui détient déjà 18,4% de la société, serait associé à l’opération de rachat.
Carlyle est déjà présent dans le domaine des semi-conducteurs. Le fonds américain possède déjà Jazz Semiconductor, et Toshiba Ceramics. Le fonds fait également partie du consortium d’investisseurs qui a conclu le rachat de Freescale Semiconductor, en septembre, pour 17,6 milliards de dollars.
Advanced Semiconductor a pour sa part confirmé avoir été approché. Le groupe doit encore convaincre ses actionnaires.
source : http://www.latribune.fr/info/Carlyle-pourrait-lancer-une-offre-sur-Advanced-Semiconductor-Engineering-~-ID76097BCFBC204D9DC1257230003B578F-$Db=Tribune/Articles.nsf-$Channel=Bourse

Dans "Le monde", un article revient sur l’attrait que l’Asie exerce sur les investisseurs dans notre milieux et la vigilance dont nous devons faire preuve à ce sujet:

Semi-conducteurs : l’Asie capte l’essentiel des investissements
LE MONDE | 23.11.06 | 13h46
Amorcé en 2001, après l’explosion de la bulle Internet, le concept de "go East", c’est-à-dire d’aller produire en Asie, reste plus que jamais d’actualité dans l’industrie des semi-conducteurs. Des études récentes en témoignent et confirment que l’Europe est l’une des principales victimes de ce mouvement.
La société américaine Strategic Marketing Associates (SMA) a recensé les constructions d’usines de diffusion – chargées du dessin des "puces" sur les tranches de silicium – engagées cette année. Elle en a dénombré 36 pour un investissement total qu’elle évalue à 59 milliards de dollars (46 milliards d’euros), une fois ces sites équipés. La plus grande partie de cette somme – 44 milliards de dollars – sera, selon elle, captée par trois pays : le Japon, Taïwan et la Chine.
Les compagnies installées dans la zone Asie-Pacifique devraient ainsi représenter 84 % des investissements consentis cette année par l’ensemble des fabricants de semi-conducteurs, ajoute SMA, qui chiffre le total de ces dépenses à 54 milliards de dollars (+ 15 % par rapport à 2005).
Les chiffres avancés par SEMI (Semiconductor Equipment and Materials International) confirment cette tendance. Cette organisation, qui réunit les fournisseurs de l’industrie des semi-conducteurs, chiffre les dépenses en équipements de fabrication et matériaux à 73,33 milliards de dollars cette année, contre 64,35 milliards en 2005.
Le Japon, Taïwan, la Corée du Sud et la Chine compteraient pour près des deux tiers (63,7 %, contre 63,5 % en 2005) dans ces investissements, dont le niveau sera proche du "pic historique" de l’année 2000 (75 milliards de dollars).
DÉCLIN PRODUCTIF DE L’EUROPE
Le Sud-Est asiatique attire les fabricants de "puces" parce que les coûts y sont moindres, mais aussi parce que cette zone géographique héberge plus de 40 % de la consommation mondiale de semi-conducteurs. C’est la Chine qui enregistrera la plus forte progression des investissements cette année (+ 48,4 %, à 4,29 milliards de dollars), devant Taïwan (+ 18,2 %, à 14,03 milliards de dollars), selon SEMI.
Le niveau des dépenses devrait aussi être soutenu en Amérique du Nord : + 14,6 %, à 11,74 milliards de dollars, signe que les fabricants américains continuent d’investir sur leur territoire. L’Europe, elle, devrait capter 6,76 milliards de dollars d’investissements, contre 6,15 milliards en 2005. Soit une progression moindre que la moyenne mondiale.
Les projections faites par SEMI à l’horizon 2008 laissent de fait augurer une perte continue du poids du Vieux Continent : à cette date, il capterait 9 % des investissements mondiaux, contre 17 % cette année.
Ces dernières semaines, les trois principaux acteurs européens, le franco-italien STMicroelectronics, le néerlandais NXP et l’allemand Infineon ont tour à tour annoncé leur volonté de réduire leurs investissements.
Ils vont accroître les volumes de production sous-traités aux "fondeurs", ces sociétés spécialisées dans la fabrication pour des tiers, installées à Taïwan (comme TSMC) ou en Chine (comme SMIC).
Chez STMicroelectronics, l’Asie représente déjà aujourd’hui 46 % de la production en volume, contre 44 % pour l’Europe, selon les syndicats.
Un rapport de l’Association européenne de l’industrie des semi-conducteurs, remis à la Commission européenne, pointait déjà, il y a un an, le fait que l’Europe ne représente plus que 12 % de la production mondiale (en volume), alors qu’elle pèse 18 % de la consommation mondiale.
Face à ce déclin productif, les acteurs du secteur font valoir que l’Europe conserve une "influence" en matière de conception des "puces", de par la présence de "gros" consommateurs dans les télécommunications ou l’automobile, par exemple. STMicroelectronics estime qu’en 2011 les composants conçus sur le Vieux Continent compteront pour 25 % des ventes mondiales, évaluées à 350 milliards de dollars.
Philippe Le Coeur
source: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-837789@51-814208,0.html

Le taïwanais TSMC pourrait renforcer sa présence à Crolles
LE MONDE | 05.12.06 | 14h45 • Mis à jour le 05.12.06 | 15h07
Le fabricant taïwanais de semi-conducteurs TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Corp.) pourrait s’impliquer plus fortement dans les travaux de recherche développement (R & D) menés dans le cadre de l’"Alliance-Crolles 2", le partenariat engagé, depuis 2003 à Crolles (Isère), par le groupe franco-italien STMicroelectronics avec le néerlandais NXP (ex-Philips) et l’américain Freescale.
L’idée est avancée par certains acteurs de l’"Alliance", une coopération qui porte sur les techniques de fabrication les plus avancées des "puces" électroniques et dans laquelle TSMC dispose déjà du statut d’"associé".
L’industriel taïwanais contribue financièrement au programme – mais pas au même niveau que les trois autres fabricants. Ses techniciens sont présents sur le site afin d’assurer le transfert de certains des procédés qui y sont développés vers les lignes de fabrication à Taïwan.
Le fabricant asiatique, dont une partie du capital est contrôlée par Philips, est en effet un "fondeur" : il ne développe pas ses propres puces mais il fabrique uniquement des composants pour le compte de tiers – ce qu’il fait pour NXP et STMicroelectronics.
Cette hypothèse d’une montée en puissance de TSMC survient au moment où la poursuite de l’"Alliance-Crolles 2" est en question.
Le rachat de NXP et de Freescale par des fonds d’investissement a engendré des interrogations sur la volonté des deux firmes de poursuivre à l’identique leurs efforts de R & D. La direction de NXP a indiqué n’exclure aucune hypothèse pour Crolles 2.
Si l’un des acteurs de l’"Alliance" veut cesser la collaboration – l’actuel programme s’achève fin 2007 – il doit le signifier avant fin 2006.
La direction de STMicroelectronics a récemment assuré disposer "de solutions de remplacement viables et prêtes" si NXP ou Freescale devaient se désengager (Le Monde du 1er novembre).
UNE NÉCESSITÉ
Dans une industrie des semi-conducteurs où les coûts de développement des technologies de fabrication vont croissants, la coopération reste plus que jamais une nécessité.
"Il faut coopérer au niveau intra-européen, mais aussi au-delà des frontières européennes", relevait ainsi Alain Dutheil, directeur général de STMicroelectronics, le 29 octobre à Monaco, lors de la réunion annuelle du programme européen de R & D, Medea +.
"Je ne crois pas que (TSMC) ait vocation à développer des technologies dont nous avons besoin", déclare toutefois un porte-parole de STMicroelectronics.
Lundi 4 décembre, lors d’une réunion du comité de groupe européen à Milan, la direction de l’industriel franco-italien a reconnu que l’implication plus forte de TSMC à Crolles 2 "serait une possibilité", rapporte un syndicaliste français.
Mais elle a aussi indiqué, selon ce dernier, que ce n’est pas ce type d’allié qu’elle cherche a priori et que "cela changerait la nature de l’Alliance".
Le profil de TSMC, et surtout la perspective de voir des technologies développées à Crolles partir en production en Asie, suscite localement quelques réticences. Notamment au niveau des collectivités qui ont appuyé financièrement le site. "Une hypothèse taïwanaise serait irrecevable", déclare François Brottes, député (PS) et maire de Crolles.
Philippe Le Coeur
source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-842057,0.html

ST:

ST possède un dispositif lui permettant en cas d’OPA hostile d’émettre rapidement de nouvelles actions achetées à un prix préférentiel par une fondation (probablement dirigée par les états français et italien?), augmentant artificiellement la part de l’entreprise associée aux état, leur conférant ainsi une minorité de blocage en cas d’OPA hostile. Du bruit dans la presse, peut être pour dissuader les prétendants qui deviendraient trop pressant?
Toujours est-il que ces actions disparaîtront dans 2 ans. Ce sera donc au prochain gouvernement de décider de laisser tomber ST ou d’y réinvestir. L’avenir de l’Alliance se joue aussi à ce niveau.

STMICROELECTRONICS modifie son accord de défense anti-OPA (AOF)
Le Conseil de surveillance de STMicroelectronics a approuvé la conclusion d’un contrat d’option avec une fondation indépendante, Stichting Continuïteit ST. Le fabricant de semi-conducteurs a précisé que ce nouveau contrat d’option est conclu pour tenir compte des modifications intervenues dans la législation aux Pays-Bas, et qu’il n’est pas conclu en réponse à une quelconque tentative d’acquisition hostile. Le nouveau contrat d’option prévoit l’émission de 540.000.000 actions de préférence, un nombre identique à celui prévu dans le précédent contrat.

Ces actions seraient émises par STMicroelectronics au profit de la fondation, à sa demande et à sa seule discrétion, en contrepartie d’un paiement d’au moins 25% de la valeur nominale des actions de préférence émises. Ces actions de préférence pourront être émises dans l’hypothèse d’une offre ou d’une acquisition non sollicitées, qui ne serait pas recommandée par le Conseil de surveillance et le Directoire et que la fondation considérerait comme étant contraire aux intérêts de STMicroelectronics et de ses parties prenantes. Ces actions de préférence ne pourraient rester en circulation plus de deux ans.
source: http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?&symbole=1rPSTM&news=3811990

CGT cadre:

La lettre de l’UGIT – Novembre
Sondage : les Français favorables à plus de consultations des salariés…
http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre148.pdf
Salaires des cadres : selon l’enquête CEGOS, ils exigent plus de transparence… http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre147.pdf
Retraites : les femmes ont touché 38% de moins que les hommes en 2004… http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre146.pdf
Intérim : +16,5% de cadres et professions intermédiaires en septembre…
http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre145.pdf
Retraite des cadres : diminution de 5% à 10% d’ici 2030…
http://www.ugict.cgt.fr/nvsite/lettre/lettre144.pdf

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cgt_freescale_crolles2@laposte.net Poste 2997 / 06.16.96.21.56

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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