C’est parti, j’inaugure la liste de diffusion d’infos susceptibles d’intéresser les sympathisants de la cgt Freescale de Crolles2 et les curieux par extension ;-)
N’hésitez pas à faire circuler cette information, à demander d’être ajouté(e) à la liste, ou à en être retiré(e) si vous y êtes inscrit(e) par erreur.
L’info du jour donc, c’est (encore) un article du monde sur notre partenaire STM:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-829369,0.html
Si les 3 partenaires optent pour un modèle dont l’axe principal devient la sous-traitance et le fab-light, n’est-il pas tant de demander clairement quel avenir se dessine pour le site de Crolles2 ?
La non-information des salariés de l’Alliance peut leur laisser supposer que tout va bien : la preuve en est que peu s’inquiètent, sinon ils agiraient.
Les salariés ont pourtant un point d’accès à la stratégie économique de leur société: les CE. Et un moyen de faire (entre autre) du lobby: les syndicats.
A vous d’utiliser les 2 pour défendre votre avenir professionnel.
Flavien / DS CGT / tel: 2997
STMicroelectronics va sous-traiter une part plus importante de sa production en Asie
LE MONDE | 31.10.06 | 14h35 • Mis à jour le 31.10.06 | 14h35Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics (STM) s’apprête à "passer dans un modèle où les investissements seront moins lourds". Ces coupes à venir dans les dépenses reflètent le prochain remodelage du périmètre d’activité, avec la "déconsolidation" annoncée de l’activité mémoires. Mais elles traduisent aussi une volonté d’augmenter le volume de production sous-traité à des "fondeurs", ces entreprises basées à Taïwan ou en Chine, dont la spécialité est de fabriquer des "puces" électroniques pour des tiers.
Des partenaires "de rempla- -cement" pour Crolles2
STMicroelectronics dispose "de solutions de remplacement viables et prêtes" si le néerlandais NXP ou l’américain Freescale – voire les deux – mettent un terme au partenariat en recherche et développement (R & D) engagé depuis 2003 à Crolles (Isère), assure Alain Dutheil, son directeur général. Il refuse de nommer ces nouveaux partenaires potentiels.L’avenir de l’"Alliance Crolles2" suscite des interrogations depuis le rachat de NXP et Freescale par des fonds d’investissement cet été (Le Monde du 24 octobre). Si l’un des partenaires veut sortir de cet accord de R & D, qui s’achève fin 2007, il doit le dire avant fin 2006.
Crolles2 héberge aussi une ligne de fabrication sur tranches de silicium de 300 mm de diamètre, partagée par les trois groupes. Son avenir est en jeu. Fin 2006, elle produira 2 500 tranches par semaine – l’objectif initial. Mais il était prévu, "dans le principe", d’atteindre 4 000 tranches par semaine, sa capacité maximale, mais aussi le seuil à partir duquel elle sera compétitive en matière de coûts. "Il n’y a pas eu de décision sur une date", déclare M. Dutheil, tout en affirmant : "Notre volonté est de saturer cette unité le plus tôt possible."
Cette année, STM réduira ses investissements à 1,6 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) – soit 16 % des ventes -, au lieu de 1,8 milliard de dollars initialement prévu. "Ils seront ramenés de 16 % des ventes à 12 % dans les trimestres qui viennent, d’ici à 2008", déclare Alain Dutheil, le directeur général.
Si l’industriel (8,88 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2005), qui occupe désormais le quatrième rang mondial, justifie cette décision par une moindre croissance du marché des semi-conducteurs - "cette année, on sera à 6 %- 7 % et non 10 % comme on le pensait il y a quelques mois", avance M. Dutheil -, ces coupes dans les investissements vont aussi et surtout refléter "un appel plus grand à la sous-traitance". M. Dutheil évoque un passage de "10 % de la production, en volume, actuellement sous-traitée, à 14 %-15 % en 2007".
PAS DE RÉDUCTION DU NOMBRE D’USINES
Cette externalisation portera sur des technologies "avancées". C’est-à-dire la production sur des tranches de silicium de 300 mm de diamètre de "puces" dont les motifs élémentaires mesurent 90 nanomètres et moins d’épaisseur.
"Nous le ferons pour des composants standards, pas pour ceux sur lesquels nous nous différencions en développant des solutions propriétaires (pour les télécommunications, l’automobile…). C’est à ces derniers que nous limiterons nos investissements", précise M. Dutheil.
Ce mouvement pourrait "séduire" les investisseurs qui, selon Jérôme Ramel, analyste chez Ixis Securities, boudent les fabricants de semi-conducteurs "intégrés", c’est-à-dire qui maîtrisent à la fois la recherche et développement, la conception des composants et la quasi- totalité de leur fabrication. 72,4 % du capital de STM est en Bourse.
"Les grands acteurs intégrés qui délivrent les marges les plus fortes sont ceux qui sous-traitent le plus", note M. Ramel, citant les américains Freescale ou Texas Instruments. Le néerlandais NXP (ex-Philips) a annoncé, début septembre, vouloir faire passer de 20 % à 40 % la production qu’il sous-traite.
STM se défend de vouloir aller vers un nombre réduit d’usines. "Nous ne sommes pas encore dans un modèle d’"actifs légers"", déclare M. Dutheil, faisant remarquer que, "parmi les dix premiers mondiaux, aucun n’est sans usine, tous maîtrisent une part importante de leur production". "Une partie de nos grands clients ne le serait pas si nous ne maîtrisions pas notre production", assure-t-il.
Le "moindre besoin d’investir" est par ailleurs justifié, chez STM, par la création, "dans quelques mois", d’une société commune avec un partenaire dans les mémoires. "Nous en aurons moins de 50 %", explique M. Dutheil, qui refuse de citer le nom de ce partenaire. "Nous en avons plusieurs potentiels", précise-t-il.
Depuis près d’un an, STM cherche à marier cette activité qui englobe les mémoires dites Flash NOR et NAND, utilisées dans les téléphones portables ou les lecteurs MP3. Pesant 21 % des ventes, elle a longtemps été déficitaire, avant de revenir à l’équilibre depuis fin 2005.
Philippe Le Coeur
Article paru dans l’édition du 01.11.06
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