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QUELLES SOLUTIONS POUR LES SENIORS ?


Une négociation est en cours portant sur le maintien dans l’emploi des seniors.

Comme Freescale supprime des centaines d’emplois, le maintien dans l’emploi de tous les seniors n’a aucun sens. La direction ne s’engage qu’à maintenir le taux actuel de 8% de seniors, il n’en resterait donc que 40 après 2011 sur les 500 emplois qui sont censés rester

Elle promet une priorité au maintien dans l’emploi en cas de revitalisation du site. Il n’y a bien sûr aucune garantie là-dessus.

 

La population senior de freescale se trouve confrontée à des situations très diverses.




Ceux qui ne sont pas concernés par le PSE

·         Certains veulent rester :

Ils peuvent être intéressés par des mesures visant à la poursuite de leur évolution professionnelle, à l’amélioration de leurs conditions de travail, à l’aménagement de leur fin de carrière.

·         Certains peuvent souhaiter un départ anticipé :

Ils doivent pouvoir partir dans le cadre du PSE, et laisser leur place à un autre senior qui évitera le licenciement.

Ceux qui sont concernés par le PSE

·         Certains sont proches de l’âge de la retraite et souhaitent un départ anticipé :

Ils doivent pouvoir partir dans le cadre du PSE. Il faut sécuriser leur avenir en prenant en compte que les droits assedics et les conditions d’attribution de la retraite vont sûrement être remis en question. Il faut garantir leur revenu jusqu’à la retraite à taux plein.

·         Certains n’ont pratiquement aucune chance de retrouver un travail :

Ils doivent être prioritaires pour toutes les possibilités de maintien dans l’emploi, même si elles sont rares et leur durée limitée.

En complément, leur revenu doit être garanti par un calcul d’indemnité plus favorable, ou par un système de rente qui leur garantisse aussi la validation des trimestres et la continuité du versement des cotisations aux caisses de retraite jusqu’à l’obtention de la retraite à taux plein.

 

La direction a fait des propositions ridicules, ou même insultantes pour les salariés qu’elle licencie, dans le seul but d’échapper aux pénalités que devront payer les entreprises qui ne prennent pas de mesures pour les seniors.

 

Elle propose d’anticiper l’évolution de la carrière professionnelle des seniors, en instituant des entretiens avec la maîtrise. Un premier à 45 ans, puis sur demande tous les 3 ans, et un spécial senior pour les + de 55 ans.

Commentaire : un entretien de plus ne va rien régler pour ceux qui vont rester, et ceux qui vont être licenciés s’en moquent éperdument.

Elle propose d’améliorer les conditions de travail et une prévention des situations de pénibilité, avec un point santé avec le médecin de travail, un check-up santé CRAM et des possibilités de changement d’équipe (Nuit et WE vers 2×8).

Commentaire : le médecin… va être licencié lui aussi, le check-up santé CRAM existe indépendamment de freescale, OK pour les possibilités de changement d’équipe mais aussi vers la journée normale et sans perte de salaire.

Elle propose un développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation : DIF (100%) et VAE (90%).

Commentaire : ces dispositifs existent déjà !

Elle propose un aménagement des fins de carrière et de la transition entre activité et retraite avec un module de préparation à la retraite et un atelier "bien-être au travail".

Commentaire : si la direction maintien le PM, la course à la performance, les quotas, c’est mal parti pour le bien-être au travail. On propose des temps partiels choisis, le développement du tutorat pour ceux qui le souhaitent.

 

Ces propositions minimalistes ne doivent pas masquer le problème essentiel : les licenciements et le niveau d’indemnisation insuffisant pour des catégories qui n’ont quasiment pas de chance de retrouver un emploi. Un manque de trimestres validés peut entraîner une décote très importante de la retraite.

 

C’est pourquoi nous demandons :

 

- Une meilleure indemnisation (par exemple une ICL supplémentaire)

- Un maintien dans l’effectif des plus de 50 ans.

- Un mécanisme de préretraite Freescale pour les plus de 55 ans (par exemple avec un allongement du congé de reclassement et le versement d’une rente pour ceux qui se trouveraient en fin de droits, avec validation des trimestres)

- Un mécanisme de reconnaissance de la pénibilité au travail pour les années passées et les années à venir pour ceux qui resteraient (horaires, problèmes médicaux de type canal carpien…).

- La possibilité de temps partiel choisi avec prise en charge de la perte de salaire par l’entreprise.

- Des garanties sur l’évolution de carrière des plus de 50 ans du type lutte contre la discrimination.

- Des changements d’équipe vers les équipes de jour ou la journée sans perte de salaire pour les plus de 50 ans.

 

La mobilisation de tous est nécessaire pour amener la direction à discuter de ces revendications qui apportent des solutions aux problèmes des seniors de freescale.

 

18/12/2009

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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