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nov
17

C’EST FREESCALE QUI NOUS LICENCIE !


ET L’HUMAIN DANS TOUT CA !

Un aspect qui « disparaît » dans les logiques de la direction et les medias, c’est les conséquences personnelles, humaines de nos licenciements. Personne ne doit oublier que nos vies sont remises en question. Il va falloir réorganiser totalement nos vies suite à notre licenciement, cela n’est pas anodin. C’est même le point essentiel de notre nouvelle situation suite aux choix de l’entreprise.




LA NEGOCIATION SAUCE FREESCALE

La direction nous a « baladés » depuis avril 2009 avec des réunions de négociation qui portaient uniquement sur le thème qu’ils ont stratégiquement décidé : l’illusion d’un CDI pour tous.

 

Début septembre 2009, suite au refus de discuter d’indemnité plus importante exprimé clairement par M. Blanc, l’AG a décidé de déclencher une grève.

Durant la grève, la direction a refusé de négocier les indemnités en préalable aux autres sujets. Freescale et ses relais ont fait circuler les pires mensonges sur les actions des grévistes en les calomniant. Freescale a utilisé la répression violente avec l’aide des forces de l’ordre. Tout cela face à des futurs licenciés qui ont mené des actions pacifiques et légitimes pour demander des négociations sérieuses.

Durant la grève, la direction déclare qu’elle est finalement prête à discuter des indemnités mais pas avant le 2 octobre. Malgré la multiplication des actions, la direction attendra le 2 octobre avec un discours de remise en question du droit de grève et de notre droit à maintenir les tentes devant le site. Le 2 octobre la direction arrive en négociation sans rien de concret. La direction veut discuter de grands principes sur l’indemnité, elle se moque de nous. Face à notre réaction elle finit par nous faire des propositions de planchers largement insuffisantes. Pour finir, Freescale annule la réunion de négociation du 9 octobre sans raison autre que l’existence de la grève.

 

Début octobre, après 5 semaines de grève, l’AG décide de suspendre la grève pour que la direction ouvre enfin des négociations sérieuses. Résultat, la direction attend plus d’une semaine pour faire une réunion de négociation. Elle se présente avec 11 « commandements » pour se désengager de sa promesse illusoire d’un CDI pour tous et une proposition d’indemnité à la baisse. Ça nous ferait rire s’il ne s’agissait pas de nos licenciements. Elle n’a même pas prévu une nouvelle date de négociation. Face à l’insistance et à la colère des représentants des salariés, la direction est d’accord pour une nouvelle réunion de négociation mais après les vacances scolaires. A partir de là elle organise les pressions et la répression.

 

Qui refuse le dialogue ? Qui manque de dignité face à la situation ?

La direction qui se moque des licenciés et prend les salariés pour des abrutis.

 

DES INDEMNITES DECENTES POUR TOUS

 

L’indemnité doit compenser le préjudice (perte d’ancienneté, impact sur la retraite…).  

L’indemnité doit aussi et surtout nous donner une chance de rebondir face à la perte de notre emploi.

 

POURQUOI VOULOIR NEGOCIER LES INDEMNITES EN PREMIER ?

 

Contrairement à ce qu’essaient de faire croire nos dirigeants d’entreprise, nous ne sommes pas vénaux, nous sommes licenciés. Nous ne croyons plus au père noël :

-          nos licenciements vont nous mettrent dans une situation très difficile.

-          le paradis, la vie idyllique que nous promet freescale avec un CDI pour tous, qui y croit sérieusement ?

Une fois l’illusion des promesses manipulatrices de la direction réglée, que reste-t-il ? Il reste que face au licenciement la majorité d’entre nous va se retrouver dans la M…. L’indemnité doit nous donner une chance de rebondir et nous permettre dés aujourd’hui de nous mettre en action pour nous reclasser en sachant dans quelles conditions financières on se trouvera lors de notre licenciement.

 

NOS REVENDICATIONS

 

Ces revendications sont en cours de finalisation, la plupart des sujets n’ont jamais été abordés en négociation avec la direction.

 

Elles seront retravaillées durant les AG des salarié-e-s.

 

  • Indemnité de licenciement :

ICL : même calcul pour tous (cadre et non cadre) ICL+ 6 mois de salaire.

Une prime fixe de 90 000 €.

Personne ne part avec moins de 100 000 €.

  • Emploi

Un CDI à moins de 50 Km ou 1 heure du domicile avec un salaire équivalent à notre salaire brut actuel.

Si le salaire brut est inferieur au salaire brut actuel, une prime de 1000 euros pour 1% de salaire en moins.

Seule une décision du salarié concerné peut dégager la direction de cet engagement sauf s’il s’agit d’un emploi identique à celui qu’il a actuellement (par exemple un emploi à Thales) ou une création d’entreprise.

Maintien de 100% du salaire par Freescale jusqu’à l’obtention du nouveau CDI.

Rémunération de DBM en fonction du nombre de salariés reclassés en CDI.

  • Formation

Garantie que toutes les demandes de formation à but professionnel seront prises en charge par la direction dans les conditions de l’accord formation.

  • Congés de reclassement

Maintien de 100% du salaire par Freescale jusqu’à l’obtention du nouveau CDI.

  • Senior

Pour les 50-55 ans, maintien dans l’emploi à Freescale ou ailleurs dans les conditions définies dans le point « Emploi » et possibilité d’accord de cessation anticipée d’activité.

Pour les 55-60 ans, accord de préretraite interne à Freescale : paiement des salaires et un dispositif de garantie des anuités jusqu’à la retraite.

  • Salarié-e-s fragilisés

Pour les travailleurs Handicapés, les couples, les parents isolés,…maintien dans l’emploi à Freescale ou ailleurs dans les conditions définies dans le point « Emploi ».

  • Création d’entreprise

Il sera versé 12 000 euros et un an de salaire pour compenser la perte des droits au chômage. Droit à des jours d’absence pour le montage du dossier.

  • Aide à la mobilité

Prise en charge de la totalité des frais (sur factures) en cas d’acceptation par le salarié d’un emploi à plus de 50 Km ou 1 heure du domicile actuel.

  • Mesures avant le licenciement

Maintien du salaire le plus avantageux en cas de changement d’équipe imposé par l’entreprise (suppression d’équipe, équilibrage,…)

Retour immédiat dans leur équipe d’origine pour les salariés qui ont été forcés à changer d’équipe lors du dernier PSE.

Aucun licenciement collectif non volontaire avant Décembre 2011. Si la situation se présente versement d’une surprime de 150 000 euros.

 

La direction nous a tous baladés depuis le début.

Au CCE d’aujourd’hui, il a été question de la vente partielle ou totale du site et des équipements. Les emplois qui sont censés perdurer après la fermeture de CPG et de la production pourraient alors déménager dans de nouveaux locaux. L’avenir du site de Toulouse et de Freescale monde est loin d’être garanti.

Entre autres manipulations, désinformations, menaces et mensonges, la direction joue sur notre lassitude face au stress et à la fatigue qu’entrainent nos licenciements pour qu’on accepte d’être licencié à moindre frais. Qu’elle ne se croit pas débarrassée de nous, c’est notre avenir qui est en jeu. La direction de Freescale doit assumer les conséquences sociales et humaines de ses décisions, si elle veut que les choses se passent le plus correctement possible pour tout le monde.

Depuis la suspension de la grève, confrontés à la fatigue physique et psychologique, nous nous sommes démobilisé. La direction en profite pour nous taper dessus et nous prendre de haut en négociation. Cela doit cesser.

Soyons nombreux et nombreuses lors des prochaines AG

pour discuter de nos revendications

et montrer à la direction qu’elle doit encore compter avec les salarié-e-s.

 

 


La CGT Freescale, le 10 novembre 2010.

 

 

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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