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POUR FAIRE ABOUTIR NOS REVENDICATIONS


Ce que nous voulons

ICL : même calcul pour tous (cadre et non cadre) soit 0,6 mois de salaire/année + 6 mois de salaire

une prime fixe de 90 000 €

18 mois de congé de reclassement payés à 100% du brut

 

·        Personne ne part avec moins de 100 000 €

·        L’allongement du congé de reclassement est favorable aux seniors qui risquent de ne plus retrouver de travail.



Les propositions de la direction (pour les non cadres)

deux fois le montant des ICL

une prime fixe de 7 500 €

9 mois de congé de reclassement payés à 65% du brut

 

En réponse à notre mouvement de grève, la direction a revu son dispositif en ajoutant 3 propositions plancher :

Un mini de 40 000 € pour les moins de 20 ans d’ancienneté

Un mini de 50 000 € pour les plus de 20 ans d’ancienneté

Un mini de 60 000 € tout compris pour un départ dans les 6 mois

On est encore très loin du compte même si ces planchers représentent une avancée significative pour les plus bas salaires.



Bilan du PSE CPG

Le PSE de CPG est symptomatique de ce qui attend la production.

Cette catégorie de population est bien plus facile à reclasser que les opérateurs et autres personnels de la production qui sont plus âgés et moins qualifiés.

D’après les chiffres de la direction sur les 236 salariés dont le poste est supprimé,

49 salariés auraient été repris par INTEL et 17 salariés auraient été reclassés en interne.

On est très loin de l’engagement de freescale de trouver un CDI pour chacun. Ce n’est qu’un mythe.

 


HISTORIQUE DE LA NÉGOCIATION

Depuis l’annonce du 22 avril nous avons négocié de bonne foi. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons imposé la présence de salariés aux côtés des délégués syndicaux, chargés de rendre compte de l’avancement des négociations directement aux les salariés réunis en AG. Pendant plusieurs réunions la direction n’a parlé que des volets emploi et reclassement.

Il a fallu faire des débrayages ou des grèves de courte durée pour l’amener à aborder la question des indemnités en parallèle avec les autres points.

Après 14 réunions de négociation nous en étions encore pour l’essentiel aux propositions contenues dans l’accord de méthode 2007 qui s’adressait à des volontaires qui subissaient un préjudice bien moins important que nous qui sommes licenciés.

Début septembre, la direction ayant annoncé qu’elle ne donnerait pas plus en ce qui concerne les indemnités, l’AG a décidé de déclencher la grève pour que la direction rouvre les négociations en faisant une proposition décente d’indemnisation.

Au début de la grève, la direction a dit « à quoi bon faire grève, nous allons reparler de tout, y compris des indemnités, à partir du 2 octobre ».

4 semaines de grève durant, nous avons tenté vainement d’obtenir la réouverture des négociations. Le 2 octobre la direction a proposé un calendrier de réunions espacées de 10 jours, sans réelle proposition d’indemnisation.

A l’issue de la 5ième semaine de grève, nous décidions de suspendre la grève et de reprendre le travail le 12 octobre.  La direction n’en a eu cure et n’a proposé de reprendre les négociations que le 20 octobre, soit 18 jours après la date annoncée du 2 octobre.

Ce mépris est resté en travers de la gorge de nombreux salariés… qui sauront s’en souvenir.

QUELLES SONT NOS PERSPECTIVES ?

La grève a été très majoritaire chez les opérateurs, moins chez les techniciens et très peu suivie chez les cadres.

Parmi ceux qui ont vu notre mouvement de grève avec sympathie, certains ont pu penser sincèrement que nous étions partis en grève trop tôt. Les grévistes sont persuadés du contraire mais ce débat est aujourd’hui dépassé.

Certains non grévistes ressentent un malaise de n’avoir pas participé à cette action collective, surtout depuis que nous avons repris le travail et qu’ils ont pu constater en nous côtoyant que notre enthousiasme d’avoir vécu une expérience humaine si enrichissante est intact. Les grévistes ont tissé de vrais liens d’amitié, fraternels, ils partagent une vraie complicité, et restent unis par une profonde volonté d’agir pour faire aboutir leurs revendications.

Cet enthousiasme est communicatif. Il est encore temps de relever la tête, de prendre son destin en main. Certains souhaitent se joindre à notre lutte, et nous avons tous intérêt à élargir la base de notre mouvement, à être plus nombreux et plus forts dans l’action.

Les Assemblées de site ont repris, chacun y a sa place pour écouter, donner son avis, décider et, nous l’espérons, agir tous ensemble.

Mercredi 14 octobre plusieurs « non grévistes » se sont joints aux anciens grévistes pour apporter un courrier à Denis Blanc.

Nous allons multiplier les initiatives en interne et en externe. Il faut être plus nombreux à chaque nouvelle action, faire monter la pression jusqu’à ce que nous fassions aboutir nos revendications. Ce n’est pas fini.

 

Le 16 octobre 2009

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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