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déc
17

Résultats des élections 2010

Ces élections ont donné un coup d’extincteur à l’UNSA. Juste retour des choses ! Voilà qui met un coup d’arrêt aux vantardises d’un Pascal C. qui s’est si souvent pavané devant les journalistes en s’autoproclamant syndicat majoritaire. Les électeurs l’ont remis à sa place.

Le vote du premier collège :

L’effectif du premier collège a été le plus touché par les PSE qui se sont succédés depuis 2006, en perdant 36% de ses emplois.

Malgré l’organisation calamiteuse de ces élections par la direction qui a cherché à minimiser les votes des salariés du 1er collège, la participation n’a que peu baissé. 78,7% des électeurs du premier collège se sont exprimés en 2010 contre 81,6% en 2006.

De nombreux salariés qui n’avaient pas la possibilité de voter sur leur temps de travail ont pris sur leur temps personnel pour venir participer au vote plutôt que de risquer de le voir dévoyé par les aléas du vote par correspondance.

Les résultats confirment la forte majorité de l’intersyndicale CFTC-CGT qui progresse de 6,27% dans ce collège et qui totalise 69,37% des suffrages exprimés. En face FO recule de près de 10 points (9,46%) et ne représente plus que 27,63% des suffrages exprimés.

Les ouvriers ont été privés de la consultation qui leur avait été promise pour donner leur avis sur le PSE. Ils ont enfin eu la possibilité de s’exprimer et l’ont fait en donnant une forte majorité aux syndicats qui ont combattu ce PSE et dont les militants ont pleinement participé aux cinq semaines de grève.

Le vote du deuxième collège :

Le second collège a perdu 23,7% de ses effectifs en 4 ans. Les salariés de ce collège qui essaient de se reclasser depuis plus d’un an et demi se sont trouvés confrontés à de grandes difficultés pour intégrer le marché du travail malgré leur formation et leur expérience.

Pour la première fois les syndicats qui composent l’intersyndicale CFTC-CGT deviennent majoritaires dans ce collège avec 50,7% des suffrages exprimés.

FO y subit sa plus forte baisse et passe de 52,54% à 37,56%, soit une baisse de 15%.

La CGC qui s’y présentait pour la première fois subit un échec et n’obtient que 15 voix, soit 7% des exprimés.

Le vote du troisième collège :

Ce collège a subi lui aussi des suppressions d’emploi consécutives à l’abandon de la téléphonie. Il est à noter que les cadres de CPG qui ont été licenciés ne sont plus à l’effectif et n’ont donc pas participé à ces élections. Les cadres se sont mobilisés plus que d’habitude pour ce scrutin et le taux de participation du 3ème collège atteint un niveau de 81,8%  légèrement supérieur à celui des autres collèges.

La CGC, le syndicat catégoriel des cadres, arrive en tête mais sans être majoritaire avec 45% des voix, ce qui représente une progression de 14,26%.

FO recule presque de 10% et ne représente plus que 32,31% des cadres.

L’intersyndicale CFTC-CGT subit un fort recul et ne réunit plus que 14,51% des suffrages chez les cadres.

Ces résultats peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. Les cadres constituent la catégorie la moins touchée par le PSE. Ceux qui pensent, à tort ou à raison, qu’ils vont échapper à la liquidation du site de Toulouse estiment qu’il faut faire le moins de vagues possible et se plier aux diktats de la direction pour préserver leur emploi. Pour eux le vote CGC est logique. Les 176 cadres qui vont être licenciés avec le PSE, mais aussi ceux des business qui ne se font guère d’illusion sur leur chance de conserver leur emploi chez Freescale se disent que le niveau d’indemnités que leur accorde le PSE, et rappelons qu’il est 2 à 3 fois supérieur à celui des opérateurs n’est pas si mal, d’autant plus qu’ils ne sont pas prêts à se battre pour obtenir davantage. Alors même si FO et la CGC n’ont rien fait pour défendre les salariés ils n’en sont que mieux placés pour représenter cet immobilisme. « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».

Dans ce contexte les 66 cadres qui ont voté pour les candidats de l’intersyndicale ont fait preuve de courage et de générosité. Nous les en remercions.

Globalement,

La liste commune CGT-CFTC arrive en tête avec 40,40% des voix.

Puis vient FO avec 31,92%.

Et en dernière position la CGC avec 22,35% des voix.

L’UNSA avec 5,33% n’est pas représentative.

L’intersyndicale CGT-CFTC gagne 1 élu.

La CGC gagne 2 élus.

FO perd 3 élus.

Le 17 décembre 2010

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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1 commentaire

  1. cadre rasg a dit :

    Merci, enfin une analyse claire et factuelle.

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