ça a la couleur de l’éthique, ça a le goût de l’éthique… mais c’est du toc!!
Face… ça brille et c’est joli !
Dans la formation éthique, il est dit :
« freescale attend de ses managers qu’ils montrent l’exemple »
« Les managers doivent être… des modèles qui font preuve de respect et de considération envers chaque collaborateur »
« Respect et équité : Nous traitons les autres dans le respect et l’équité mutuels, tout comme nous aimerions être traités nous mêmes. »
« Harcèlement : toute conduite abusive, harcelante ou offensante est inacceptable, qu’elle soit verbale, physique ou visuelle. Citons par exemple les commentaires péjoratifs… »
etc.
Bla bla bla…Tout cela est bien joli, mais la réalité du travail à freescale est toute autre.
Pile…on le prend en plein face !!
Lorsqu’on subit les agissements de certains chef-e-s, ils et elles ont dû rater la formation. A moins qu’ils aient des ordres contraires à l’éthique ?
La majorité des salarié-e-s comprend de quoi on parle, mais pour être sûr que le message passe, voici quelques exemples des retours que nous avons du personnel de production :
- Multiplier les postes à tenir sans aucune autre contrepartie que s’entendre dire qu’on n’a pas de travail;
- Se faire incendier systématiquement lorsqu’on parle à un collègue ;
- Se faire allumer car on est en retard à cause du bus freescale ;
- Alors qu’on s’échine avec des problèmes d’effectif et qu’on fait du bon boulot, s’entendre reprocher qu’on ne travaille pas assez ou qu’on est l’équipe la moins bonne ;
- S’entendre dire que leur formation bidon te «permettra de lire le français correctement » ;
- Etre traité comme un criminel, puis sanctionné aux notations car on a cassé des plaquettes (alors que ça fait partie des risques quand on travaille) ;
- Se voir reprocher un non respect (réel ou imaginaire) de procédure alors que nous avons tous des exemples de non respect des procédures par nos chefs : Est-ce trop de décence de nous faire la remarque de manière respectueuse ?
- Se faire reprocher de ne pas être à nos postes de travail alors qu’on vient juste d’entrer en zone en début d’équipe ;
- Se faire engueuler car un équipement est arrêté alors que le lot à lancer vient d’arriver et qu’on est occupé à un autre poste ;
- Se faire « aboyer dessus » pour un oui ou un non ;
- S’entendre dire qu’on n’est pas bon alors que nos compétences sont reconnues dans le groupe et par d’autres entreprises ;
- S’entendre dire que parce qu’on est qu’un-e operateur/trice on est pas là pour réfléchir ;
- S’entendre reprocher quelques minutes de retard de pause alors qu’on a accepté de tenir un poste fatiguant (inspection, hottes acides,…) durant toute une équipe au lieu d’une moitié d’équipe ;
- Sans parler de l’injustice, de l’iniquité, du manque de respect et de considération que représentent nos augmentations de salaires et les notations.
Tout cela, est-ce des preuves de respect, de considération et d’équité ou est-ce des comportements abusifs, offensants ou harcelants, à moins que ce soit de l’éthique à la sauce freescale ?
Nous arrêtons là l’énumération par manque de place plus que par manque d’exemple.
Nous allons finir par un petit message à destination de certains chefs. Dans la formation éthique on peut lire qu’en cas de doute sur l’aspect éthique d’une action on doit se poser la question suivante : «si vos actions étaient publiées demain dans les journaux ou sur internet, seriez-vous fier de vous ?»
Si certains chefs se posaient ce genre de question, ils et elles auraient du mal à se maquiller ou à se raser…..sans pouvoir se regarder dans la glace.
Nous nous demandons si on ne devrait pas envoyer ce tract à Ethics-Line, pour rire un peu !!
Ne nous laissons pas faire. Continuez à faire remonter les problèmes aux syndicats et si rien ne change préparons nous à agir.
La CGT, le 2 juillet 2008.
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