Lors de notre dernier tract nous avons évoqué avec vous, les pistes de revendications dont la CGT sera porteuse lors des négociations.Ce tract a pour but de vous donner nos arguments pour les défendre. Les chiffres sont souvent plus parlants que les mots.
La part des salaires dans le chiffre d’affaire de Freescale n’a cessé de baisser, le prix du panier de la ménagère n’a cessé d’augmenter, et les prix des carburants et loyers explosent. Sans parler de nos pertes du pouvoir d’achat au travers des baisses de cotisations patronales qui mettent en danger nos prestations sociales (sécu, éducation, retraite…) ou encore des privatisations totales ou partielles comme l’eau, le gaz et la poste qui génèrent des augmentations de prix
La baisse de notre pouvoir d’achat serait due, selon le gouvernement, aux 35 H. C’est pourquoi les mesures annoncées la semaine dernière ne visent qu’un seul but « travailler plus, pour gagner plus », mais rien sur l’augmentation de nos salaires.
Tout cela n’est que de la poudre aux yeux et ne reprend pas la véritable revendication d’une majorité de salariés qui est d’augmenter leur salaire.
Les mesures gouvernementales, à Freescale ne concernent qu’une partie des salariés : Celle qui a ouvert un compte-épargne temps. De plus, les salariés de Toulouse Fab. n’aurons plus de congés payés au 31 janvier car la direction leur a imposé de prendre les 4ième et 5ième semaines. Ils n’auront plus que leurs RTT pour arriver au 1er juin 2008.
La direction ressortira-t-elle son refrain habituel : « compétitivité … prix du wafer … parité euro/dollar … pays à bas coûts … délocalisation … »
Pour la direction, tous les moyens sont bons pour baisser la masse salariale : Licenciements (PSE en cours) et quasi blocage des salaires de la majorité du personnel. Est ce que l’avenir du site de Toulouse dépend du niveau de salaires de son personnel ou bien de son carnet de commandes, de ses projets, de ses investissements, d’un choix financier ou politique ?
Augmenter nos salaires, c’est augmenter nos retraites, c’est augmenter la consommation des ménages, c’est résorber les déficits de notre protection sociale, donc préparer l’avenir de nos enfants. Au contraire diminuer nos salaires c’est hypothéquer l’avenir, d’autant plus que nous ne pourrons jamais être compétitif au niveau des pays de l’est ou asiatique. Nous ne pourrons jamais être au niveau des fondeurs taiwanais. Nous continuerions à faire des sacrifices inutiles, une entreprise ne doit pas regarder uniquement sa rentabilité financière, elle a également une responsabilité sociale et industrielle dans le pays où elle se trouve, notre avenir ne doit pas se jouer en bourse.
C’est pourquoi le salaire mini doit passer à 1500€ net et les salaires doivent être augmentés de 10% avec 150€ minimum.
La CGT le 10/12/07
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