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juil
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Accord de méthode 3 Il va falloir lutter

La direction vient de nous remettre son accord de méthode. Celui-ci devra être approuvé par le CCE (ce qui ne fait aucun doute les syndicats majoritaires étant favorables à ce texte) jeudi matin. Ensuite il sera applicable trente jours après une signature.

Tout d’abord une remarque générale, une bonne partie de ce texte n’a pas été négociée avec les syndicats, la direction se contentant de nous montrer des slides avec des généralités.

Le texte définitif lui, est beaucoup plus dangereux, nous allons vous donner quelques exemples.

  • Un plan social pourra être décliné soit par des fermetures de services, soit par une baisse en pourcentage de l’effectif total du site.
  • Une mobilité peut être mise en œuvre si la direction le juge nécessaire pour « optimiser les ressources au niveau du groupe », ce qui veut dire que pour les cadres, la direction pourra leur proposer l’Asie ou autres destinations ou la porte.
  • Le projet instaure de façon officielle le prêt de personnel à des entreprises du bassin d’emploi  dans tous les secteurs d’activité sans aucune information ou concertation comme d’habitude.
  • La limitation à 200 salariés par an n’apporte aucune garantie puisque la ligne suivante prévoit qu’en cas de licenciements supérieur à 200 salariés une nouvelle négociation sera organisée.
  • La direction court-circuite les syndicats, les « négociations » se feront uniquement dans le cadre du CE, où les syndicats favorables à sa politique sont majoritaires. Alors que normalement un PSE (plan de licenciement) doit passé par tous les syndicats avec lesquels la direction est  moins sûre d’avoir l’aval des « partenaires sociaux » pour licencier.

De plus cet accord est plus restrictif que la loi, puisque la direction accorde « royalement 20 h aux délégués CE » alors que la loi ne prévoit pas de restriction en cas de plan social. Comme vous pouvez l’imaginer dans ce cas là, la défense individuelle et collective des salariés menacés de licenciement sera l’activité majeure pour la CGT et nous aurons besoin d’heures de délégation.

  • En cas de restructuration d’un service ou labo, s’il n ‘y a pas assez de volontaires , il y aura des licenciements secs. A l’inverse, s’il y a des volontaires dans des services non concernés, ils seront bloqués.
  • L’accord de méthode prévoit également des possibilités de déclassements, de changement d’équipe et de passage de salariés à temps partiel à temps plein et inversement.
  • Pour les licenciements secs la cellule de reclassement n’a aucune obligation de résultat, puisque la seule garantie est un entretien de recrutement  pour un CDI ou un CDD de 6 mois pouvant déboucher sur un CDI.
  • L’ensemble de ce texte que nous ne pouvons pas détailler ici, ne présente aucune sécurité pour les salariés, mais que des avantages pour la direction.
  • Même la revalorisation des primes au départ est très largement en-dessous de ce qui se fait dans les entreprises comparables, c’est même en dessous de ce qui s’est fait à Crolles 2.

La CGT sait qu’un certain nombre d’entre nous en a « ras le bol » et désire partir. D’ailleurs la direction fait tout pour ça.

Mais nous incitons les salariés à la prudence, à bien calculer, notamment  le nombre d’annuités pour une retraite pleine et entière. A partir de 2008 le nombre de trimestres va augmenter de 1 par an et encore si la loi sur le départ à la retraite n’est pas modifiée (lisez la presse) ou consultez vos délégués.

La direction a demandé aux syndicats un chèque en blanc, sans aucune justification économique, puisque les représentants de la direction ont avoué  eux-mêmes « cet accord est fait pour parer aux incertitudes » et « nous voulons nous donner à froid les moyens de gérer les licenciements ».

La maîtrise va vous expliquer que la CGT n’a qu’une vue idéologique de la situation et que nous ne voulons pas affronter la réalité.

Notre seule vue idéologique c’est de défendre les salariés et pour ce qui est de la réalité, nous réclamons depuis des mois des infos sur la situation réelle de l’entreprise mais la direction fait la sourde oreille. La CGT n’a donc pas de vue claire sur notre avenir, puisque nous n’avons aucune information économique ou stratégique. Nous en apprenons plus en lisant la presse que lors des réunions du CE !

Nous trouvons grave qu’un tel accord ait pu voir le jour sans que nous n’ayons eu connaissance du carnet de commande, de la stratégie de Freescale et donc du site, des projets de R&D ou des partenariats (LAAS, CNRS…),…

Nous interpellons une dernière fois les futurs signataires pour qu’ils mesurent les conséquences de cet accord, la direction en se servant de quelques volontaires au départ, risque d’utiliser ce chèque en blanc pour des mesures beaucoup plus graves pour l’avenir de ce site et des salariés non volontaires (salariés de Freescale et sous-traitants).   

Si certains salariés ont encore besoin de preuves, nous tenons à leur disposition le texte intégral et dès sa signature il sera sur notre site.

Cela permettra de répondre à la désinformation que ne manquera pas de faire l’encadrement, principale source de l’engourdissement.

La CGT ne s’endort pas et vous défend, alors ne vous endormez pas et rejoignez nous dans la défense de vos intérêts.

La CGT, le 11/07/07.

A propos de l'auteur

Admin

Mai 1970--"La Société Motorola estime qu'elle ne peut avoir de bons résultats que s'il n'y a pas de politique dans l'entreprise". "Il n'y a qu'un syndicat indépendant dans l'usine (Unité - Chefs, contre-maîtres)". " Motorola s'opposera fermement à ce que la politique entre un jour dans l'entreprise et vienne perturber par des grèves spontanées ou calculées, la bonne marche de l'usine. En Amérique il en est ainsi, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même en France".

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