La mondialisation serait la cause de tous les maux. Cette fatalité morbide est exploitée par la Direction, et les organisations idéologiquement alignées. Ils défendent l’idée selon laquelle « nous sommes toujours là ! Alors pourquoi se plaindre … ».
Mais à quel prix pour les salariés !!!
Baisse des salaires, stress, horaires insupportables, évaluations subjectives, quand ce n’est pas « démissionnés» … Occulter et banaliser cette réalité c’est mépriser les salariés …
Votre vote peut inverser cette logique.
APRES … C’EST TROP TARD !
« Il ne m’est encore rien arrivé ! ». Ainsi chacun espère secrètement que les conditions de travail qu’il voit rogner un peu plus tous les jours, seront préservées … et le jour où la foudre tombe, vos aspirations individuelles sont pulvérisées … celui qui est rejeté hors de l’entreprise, perd ses repères, son équilibre affectif, et dérive. Si celui qui choisit librement sans « pression » de changer de situation, évolue, il n’en est pas de même pour ceux qui sont poussés dehors … Fin des droits fondamentaux, et du respect de l’individu ?
AVANT … C’EST MIEUX !
Il serait pourtant tellement plus facile d’agir avant que la violence ne soit subie par les salariés : une intervention ciblée et pertinente en Comité d’Etablissement peut suffire à éviter la souffrance. Ainsi la CGT (parce qu’elle n’est pas majoritaire) a dû faire une intervention bruyante pour arrêter le plan social qui menaçait le service CSA : alors que la direction proposait …un poste en Tchéquie ou la porte, nos messages dans les médias, auprès des institutions politiques ont obligé la Direction à négocier des reclassements en interne. La CGT a clairement choisi la voie de la lucidité, souvent complexe et difficile mais bien plus payante pour le bien être des salariés, même si son image s’en trouve un peu ternie … Le CE est une instance à votre service, qui peut exiger des expertises économiques est sociales AVANT que la Direction ne vous « mette la pression » …
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LES 4 PILIERS DE LA VIOLENCE A FREESCALE
- 1. Notations et évaluations : basées sur des quotas, et sur les comportements elles démotivent, et chassent les « non-conformistes ». C’est la pauvreté intellectuelle garantie, la pensée unique.
- 2. Rémunération : la généralisation des stocks options et autres parts variables a permis de réduire le pouvoir d’achat. Cela rend les salariés toujours plus dépendants, et les pousse à en faire toujours plus à n’importe quel prix … à « se défoncer ».
- 3. Management : un système basé sur la peur et le stress qui isole les salariés. Un flicage permanent, y compris des malades ! Une gestion incohérente par le mépris des Hommes qui sont LA valeur ajoutée inestimable de l’entreprise …
- 4. Désorganisation : C’est chronique, et pointée du doigt par les responsables au plus haut niveau. Cela fait perdre tout son sens au travail qui devient inefficace.
LES 4 MOYENS DE STOPPER LA VIOLENCE À FREESCALE
- 1. Activer les institutions en C.E. et DP (droit d’alerte, inspection du travail …)
- 2. Protection collective : se montrer solidaire des collègues, lorsque ceux-ci sont menacés c’est plus sympa que les montrer du doigt … et cela fait réfléchir la Direction (cf. WMSG, Equipe 2/4, …)
- 3. Résistance coordonnée : rendre les notations inopérantes, ne pas signer, obtenir des objectifs cohérents et les moyens pour les atteindre … c’est faire respecter son contrat de travail, la convention collective …. Exiger de vraies augmentations de salaires.
- 4. Organisation du travail collective : travailler AVEC ses collègues et non en concurrence, prendre en compte et partager nos moyens, nos formations, nos qualifications, c’est devenir efficient.
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CE QUE LA RESISTANCE CGT A PERMIS DE GAGNER, …
DES EXEMPLES DONT LA DIRECTION NE S’EST JAMAIS VANTEE …
- Retour à la Convention Collective des Cadres : respect des indices et de la qualification, un premier pas qui exige d’être généralisé à tous !
- Respect du paiement des astreintes qui se déroulent dans de meilleures conditions
- La charte éthique, ligne éthique ne sont plus obligatoires, les syndicats écartés à l’origine ont été impliqués ;
- Les textes commencent à apparaître en français après de multiples rappels à la loi ;
- Paiements d’heures supplémentaires pour des cadres au forfait jour…c’est possible !
- Recul du harcèlement généralisé : il reste encore des situations à défendre et des gens en souffrance …le stress est encore trop présent, mais la médecine du travail a maintenant les mains libres pour déclarer les accidents du travail.
LES GENS QUI RESISTENT SONT TOUJOURS LA ET DEBOUT !
HISTOIRE : STRATEGIE D’UNE DIRECTION … COMPARABLE A FREESCALE
A IBM France, jusqu’à la fin des années 1980, les effectifs augmentent et les conditions de travail, d’emploi et de salaire sont considérées comme bonnes par le personnel. Jusqu’à cette date le Syndicat National Autonome (SNA) créé de toute pièce par la direction, régnera en maître sur des institutions anesthésiées par ces majorités pro direction. Les CE et le CCE sont vidées de leurs substances et n’exercent pas leurs prérogatives économiques. Début 1990, IBM va démarrer tout un processus de désindustrialisation et de vente d’usines qui fera passer les effectifs de 24 000 en dessous des 10000 en janvier 2006.
En deux ans (93/94) IBM Montpellier supprimera plus de 2000 emplois sur les 3000 que compte l’établissement. En mars 1993, la CFDT, aujourd’hui devenue CGT, devient majoritaire au CE de Montpellier sur la base d’une alliance syndicale CFDT/CGC/CFTC’ et d’un programme électoral commun. Le CE reprend son rôle économique et dès l’été 1994, la nouvelle majorité syndicale menée par la CFDT, met en échec la direction sur une tentative de mutation collective sur l’usine d’Essonne de 87 salariés qui seront finalement reclassés sur place. Plusieurs succès sont enregistrés notamment la réintégration d’une cinquantaine de salariés « reclassés » dans une entreprise fantôme. De même, dans le domaine du financement du CE la nouvelle équipe se battra avec succès pour faire cesser la spoliation et obtenir l’augmentation sensible des ressources du CE, notamment le versement de la subvention de fonctionnement.
Partant du constat que le SNA avait été battu par l’ad-dition des voix de 3 syndicats (CFDT, CGC, CFTC), la direction utilise alors tous les moyens possibles (la carotte et le bâton) pour casser cette alliance électorale en agissant sur les maillons faibles … les militants CGC et CFTC ! Elle y parviendra ….
Aux élections de 1997, la CFDT se trouve alors seule face à une coalition CGC/FO/CFTC et face au SNA. La CGT, apporte alors ouvertement son soutien à l’équipe sortante et ne présente aucun candidat contre la CFDT. L’équipe CFDT, progresse et gagne largement les élections avec plus de 50% des suffrages soit 6 des 8 sièges en CE.
« Les salariés n’adhèrent pas spécialement à une étiquette syndicale mais à une démarche, une pratique syndicale ».
Aux élections de 1999, la direction impose une alliance plus large : SNA, CGC, CFTC, F0. La campagne électorale est encore plus rude que la précédente, mais le personnel ne s’y trompe pas et vote encore plus massivement pour l’équipe sortante qui progresse et atteint 60% des suffrages. La direction abandonne l’alliance de « ses syndicats » et la CGT (ex CFDT) progresse encore pour atteindre 66% (dont 50% chez les cadres). Pour répondre à la nouvelle donne de la politique sociale de l’entreprise les électeurs ont voté pour l’équipe qui prouvait par sa pratique syndicale sa capacité à défendre concrètement leurs intérêts sans considération particulière pour les étiquettes syndicales. ….
A BONS ENTENDEURS … !
ERRATUM :
La CGC Freescale à « oublié » de rappeler dans son joli bilan en couleur qu’elle asigné l’accord sur les horaires déments(1) des équipes de WE incluant la perte des ponts.
La CGC qui a vocation à ne défendre que les cadres, n’hésite pas en bon opportuniste à s’associer à FO pendant 2 ans pour défendre … la politique de la Direction …
C’est le double effet FO-CGC … Imaginez ce que ça pourrait donner pendant les quatre ans à venir !!!
(1) Des horaires qu’elle ne pratique pas …
Rachat LBO, … dans quelles conditions de travail ?
Le rachat sous forme de LBO, avec un fort endettement a permis à des groupes financiers d’acquérir Freescale en investissant relativement peu de capitaux. Cette opération leur garanti une forte rentabilité financière à condition que les résultats de l’entreprise soient suffisants pour dépasser le remboursement de l’emprunt. En général les objectifs des fonds LBO en terme de retour sur capital sont de l’ordre de 20% à 30% par an … La direction va exiger une forte rentabilité.
On peut s’attendre légitimement à une très forte pression de la direction pour réduire les coûts de fonctionnement. Nous n’avons pas fini d’entendre parler du coût de la plaquette … Puis on nous dira qu’il faut faire des concessions et des sacrifices pour préserver les emplois, pour en réalité … atteindre le taux de rentabilité toujours plus élevé, fixé par les propriétaires de Freescale. Nos conditions de travail sont en première ligne.
Ces dernières années, les accords d’entreprise se sont soldés par des reculs sociaux :
- Instauration d’horaires de travail déments pour les équipes de week-end
- Suppression des 3 ponts payés
- Suppression d’un jour de RTT (journée de solidarité)
Il faut remonter à l’accord 35 heures pour trouver une avancée… Il a fallu que 50% des salariés de la production se mobilisent pendant 3 jours pour se faire entendre, avec le soutien de la CGT. C’est ainsi que nous avons obtenu les jours RTT. Aujourd’hui plus que jamais la direction a besoin des salariés pour atteindre ses objectifs.
VOTER CGT C’EST …
Signifier clairement à la Direction que nous ne sommes pas disposés à accepter une aggravation de vos conditions de travail.
…. COMMUNIQUE SPECIAL…. LISTES ELECTORALES … TRES SPECIALES ….
Plusieurs agents de maîtrise, managers, proches de la Direction, se seraient découverts une vocation syndicale pour figurer sur les listes FO et CGC. Comment peuvent-ils représenter vos intérêts, défendre vos revendications tout en appliquant la politique de la Direction : noter, évaluer, affecter les gens, contester vos arrêts maladie ? S’opposent ils sans ambiguïté à cette politique quand c’est nécessaire et juste ?
Une difficulté que nous connaissons bien : l’un de vos représentants CGT est aussi manager et … comme TOUS les représentants CGT, il se positionne CLAIREMENT pour défendre subordonnés, sous-traitants, collègues …LA CGT C’EST SANS AMBIGUITE POUR LES SALARIES … !
Et Vous ? Vous choisiriez qui pour vous représenter et faire valoir vos droits face à un « LBO » ?
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