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avr
22

3 ans après : où en est-on ?

FERMETURE ?

Toujours rien. Les différents reports prouvent bien que la CGT et les salarié-e-s Freescale ont raison de dire non à la fermeture.

Cette usine est bénéficiaire et viable alors que la date de fermeture signifie pour la grande majorité des licenciés : Le chômage, la précarité, des salaires de misère (SMIC à -1100€), ne plus avoir de quoi payer les factures, des divorces, des déclenchements de maladies, voire des suicides comme à Continental……la M….quoi.

Ne nous voilons pas les yeux sur cette triste réalité qui se «cache» derrière un licenciement.

Ne nous laissons pas faire…

UN REPRENEUR ?

Le rapport de notre expert sur les projets de reprise est clair et révoltant :

Un repreneur sérieux existe depuis 2011, pour plus de 300 emplois. Freescale l’a bloqué en juillet 2011 et tente d’éviter qu’on le réactive.

QUEL PROJET ?

Nom de la société : ELFET

Les technos : Le projet s’articule autour de 3 technologies. MOSFET (Power Fet, transistor à effet de champs à grille isolée), IGBT Planar (transistor bipolaire à grille isolée) et GAN épitaxié de forte puissance. Il s’agit de fabriquer et de développer des produits de puissance (discret, intelligence).

Les marchés : Automobile, photovoltaïque (onduleur), conversion d’énergie industrielle.

Pour la période transitoire Freescale/ELFET, fabrication de produits en fin de vie Freescale (2000 plaquettes semaine entre 2012 et 2015) et de produits IGBT pour un 2ème partenaire.

Projet : Reprise de 300 à 380 salarié-es de production et R&D puis prévision de monter entre 540 et 780 salarié-es à 6ans.

Reprise de propriété intellectuelle Freescale (brevets GAN).

Un gros effort de R&D en effectifs et en moyens (collaboration avec le LEA-LETI et le LAAS-CNRS, aides financières de l’état).

Reprise de la zone et d’une grande partie des équipements. Achat d’équipements supplémentaires pour la fin de process (face arrière de faible épaisseur).

Partenariat avec d’autres entreprises pour le boitier/packaging.

Financement : Par des fonds propres aux créateurs de l’entreprise (20 millions), des banques (25 millions) et l’état français (50 millions).

Le projet est évalué par les experts des syndicats et de la direction comme comportant des risques mais comme un bon projet industriel. Bien positionné par rapport aux évolutions du marché…

« Une idée générale excellente » même selon M. Blanc.

UN PROJET SUSPENDU

Les premiers documents sont signés en décembre 2010 (NDA), suivra la création de la société ELFET en janvier 2011 puis la signature d’un pré-accord (term scheet) avec un grand groupe industriel international, des lettres d’intérêt de 3 groupes automobiles internationaux.

Mais les échanges entre les repreneurs et Freescale ne se passent pas bien.

L’équipe de direction ELFET est prête à lancer la reprise, l’état a validé les 50 millions d’aides en juin 2011.

Finalement, Freescale Inc. suspend le projet et les discussions durant l’été 2011. Suite au blocage de Freescale, à l’absence de pré-accord avec Freescale et au fait que les discussions ne sont plus possibles, le président d’ELFET se désengage en septembre 2011.

Selon Freescale des discussions ont lieu en novembre et décembre 2011, on ne sait pas ce qu’il en est de ces discussions.

La société ELFET, créée pour reprendre notre site est dissoute en décembre 2011.

Il apparaît que les belles déclarations de M. Blanc (sur la volonté de favoriser un repreneur, même concurrent) sont aussi sérieuses que sa promesse d’un CDI pour tous.

Les blocages pour Freescale nous semblent être de plusieurs ordres : mise en place d’un concurrent qui travaille avec ses clients, transfert de propriété intellectuelle, transfert du site et des machines (les salarié-es qu’il menace de licenciements l’inquiètent visiblement moins), transfert possible de compétences R&D freescale vers ELFET…

En prime : ATTITUDE DE NOTRE DIRECTION

Non contente de vouloir nous licencier sans raison valable, Freescale flingue un repreneur et pour nous faire avaler la pilule nous ment une fois de plus. Des chefs d’équipe ont transmis de fausses informations pour la direction. Quelques exemples :

  • Si tu vas chez le repreneur il faudra que tu lui verses ta prime de licenciement : FAUX.
  • M. Griot ne croit pas a son propre projet sur lequel il travaille depuis  2010 : ABERRANT.
  • Le financeur principal de la reprise n’est pas sérieux : FAUX.

ET MAINTENANT ?

Ce projet, autant que l’activité de production et les reports de fermeture depuis 3 ans, confirme que le site de production micro-électronique de Toulouse a de l’avenir.

Freescale Toulouse ne doit pas fermer.

Deux solutions : Freescale annule son plan de licenciement infondé industriellement et financièrement ou un repreneur prend le relais de Freescale.

UN PROJET REACTIVABLE : OUI

Depuis 2010, Freescale a fait ses petites affaires sur notre dos sans qu’on soit au courant. Aujourd’hui les salarié-es et les syndicats revendicatifs sont dans la boucle, cela peut et doit influer sur la réalisation du projet de repreneur.

M. Blanc, relais local de Freescale inc., va essayer de nous faire croire que la réindustrialisation du site est impossible. Qu’en est-il ?

Durant l’été 2011, on avait un projet de repreneur et Freescale l’a mis en stand-by.

Aujourd’hui, on a un projet mais grâce à Freescale on n’a plus de président. Comme l’a dit l’expert des syndicats en CE : «On a un projet industriel bon mais il manque un chef d’orchestre et l’accord ,au moins formel, de Freescale. »

En conclusion, on a un projet de reprise industriel sérieux et viable et on a les investisseurs toujours partants. A nous, salarié-e-s et intersyndicale de Freescale de mettre la pression pour :

  • Que notre licencieur Freescale joue le jeu de sauvegarder le site de production ou arrête son plan de destruction du site.
  • Qu’à l’extérieur de l’entreprise, tout soit mis en œuvre pour trouver un industriel. On a déjà vu ça ;-)

La CGT freescale, le 20/04/2012

 

NOUS TENONS L’ENSEMBLE DES INFORMATIONS A LA DISPOSITION DES SALARIE-ES SUR SIMPLE DEMANDE.

 

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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