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Quand cessation d’activité se conjugue avec augmentation d’activité !


La nervosité du Staff Toulousain et la pression qui en résulte, se font sentir un peu plus chaque jour sur l’ensemble des salariés, et pour causes :

 ·      Les sorties n’étant pas au rendez-vous, les US ont pris les rênes de la Fab.

 ·         Pour pouvoir honorer les commandes et constituer des stocks on parle de XXXX, XXXX voir même XXXX wafers par semaine. C’est un comble pour une unité de production qui ferme et qui au mieux de sa forme (avec 50% d’opérateurs en plus) avait du mal à arriver à de tels chiffres !




·         Cette montée en capacité se fait malgré une expertise de production, de maintenance et d’ingénierie qui fond comme neige au soleil : en production ce sont plusieurs dizaines d’intérimaires qui commencent à remplacer un personnel qualifié et expérimenté, ainsi que des responsables qui ne connaissent pas réellement le boulot.

Ce n’est pas à coup d’intimidations que notre direction va construire l’atmosphère nécessaire à cette augmentation d’activité qu’elle souhaite tant. La direction entend bien maintenir la menace des licenciements ciblés par le biais de nos petits chefs qui construisent au jour le jour et avec application un dossier sur chacun d’entre nous. Retard à la prise de poste, pose rallongée de quelques minutes… personne n’est à l’abri.  Elle entend maintenir un «climat de travail» en essayant d’arrêter le vent de révolte on ne peut plus légitime.

Les procédures de licenciement à l’encontre de S., G., G. et J. n’en sont que des preuves flagrantes ! Ce n’est pas non plus par la suppression des augmentations salariales (pour la deuxième année consécutive), ou avec le simili Plan Bonus que les objectifs de production pourront être maintenus, même si ponctuellement ils ont pu être réalisés.

 ·         Pour couronner le tout, le parc d’équipements n’est plus taillé pour une telle activité. C’est plus d’une trentaine de machines qui attendent d’être redémarrées et sur lesquelles il faudra dans les plus brefs délais remplacer les pièces qui ont été cannibalisés pour réparer les équipements à moindre frais.

 

Bien du travail en perspective pour les équipes

de production et les services support

 

Que ce soit dans les médias ou dans l’usine au quotidien, c’est toujours le même refrain de la part notre directeur, Denis Blanc. Ce dernier ne comprenant soi-disant pas le pourquoi de notre mécontentement, reste infatigable lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de son PSE. Voici en substance quelques arguments avancés et pour lesquels il nous a semblé nécessaire d’apporter quelques informations :

 

·         Alors que les autres entreprises programment la fermeture tout de suite après l’annonce  d’un PSE, nous, Freescale (Denis Blanc), nous laissons volontairement environ 2 ans aux employés pour retrouver un emploi ! Fabuleux non !?

Nous nous inscrivons en faux face à cette affirmation. Qui pourrait croire à la philanthropie de Freescale ? La raison pour laquelle ils doivent maintenir la Fab de Toulouse opérationnelle pour les 2 années à venir, c’est qu’il y a des clients à livrer ! La preuve en est, la montée actuelle des «starts» nécessaires pour répondre à la demande et à la constitution des inventaires pour les produits qui seront arrêtés ou transférés. Ils ont juste voulu profiter de l’effet d’aubaine de la crise pour annoncer les licenciements. Ces 2 années on ne va pas les passer en congés de reclassement mais à produire et à leur faire gagner de l’argent.

 ·         Nous nous préoccupons de trouver un repreneur pour préserver l’emploi sur le site de Toulouse. Là encore ne soyons pas dupes. Bien sûr qu’il cherche activement un repreneur, mais sa motivation n’est pas notre emploi futur mais simplement de faire en sorte que la fermeture rapporte encore plus d’argent. Vendre un fond de commerce avec son équipe de production est grandement plus juteux que de sous-louer les locaux et de vendre les équipements sur le marché de l’occasion.  N’oublions pas que Denis Blanc, Patrick Roux, Marc-Paul Denamiel sont des pros de la fermeture de Fab. En attendant rien de concret n’est fait.

 ·         On pourrait faire les produits ailleurs. S’ils avaient pu le faire, pensez-vous qu’ils auraient attendu ? Non, mais pour fournir les produits à des équipementiers de l’automobile, il faut être qualifié. Or à quelques exceptions prés, seul le site de Toulouse est qualifié pour les produits que nous fabriquons. Pour qualifier un site américain, il faudra compter autour d’un an et demi avant de pouvoir livrer le client. Comme par hasard ou pour nous faire plaisir, il n’y aura pas de licenciement avant mi 2011. Etonnant non !

 ·         Pour nous faire peur, les petits chefs agitent l’épouvantail TSMC, sous-traitant taïwanais en matière de Semi-conducteur. Là encore, la période de qualification reste incompressible.

Alors messieurs et dame de la direction cessez donc de nous harceler.

Arrêtez ce chantage à «une fermeture prématurée»

qui n’est basée sur aucun fondement sérieux.

 

Même si cela vous déplait, vous avez besoin de NOUS !

 

L’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC, le 11/03/2010

A propos de l'auteur

CGT FSL Toulouse

La lutte des classes n'est pas une invention idéologique. Au lendemain des grandes grèves de 1968, l'usine Motorola est implantée à Toulouse depuis peu, la CGT Motorola est créée. Fin 69 la chasse aux sorcières débute déjà et les militants fondateurs sont expulsés pour des motifs de licenciement alternant entre "inapte à l'esprit Motorola" jusqu'à "participation à une grève illégale " ou encore "action syndicale destructive "... La lutte continue.

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