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Chômage partiel : la direction profite de la crise pour faire des économies sur notre dos alors que l’entreprise n’est pas en danger, elle a de l’argent.
- Gel des salaires : encore aux salarié-e-s de payer alors qu’on a fait des bénéfices l’année dernière et qu’il y a de l’argent dans l’entreprise.
- PSE : la direction a décidé d’accepter le départ de XXX volontaires sans nous dire combien il y a de demandes de départ au total.
Puis elle fait du chantage au licenciement à XX operateurs/trices : «tu acceptes un changement d’horaire ou de service qui va bouleverser ta vie ou tu es viré». Pour X autres salariés, hors production, la direction étudie la question
Refus de nous informer : La direction refuse de donner les informations nécessaires aux salarié-e-s pour comprendre ce qui se passe. Sommes-nous trop bêtes pour comprendre, à moins que ce soit pour mieux nous manipuler ?
Nous revendiquons :
- Que la direction ne licencie aucun salarié non volontaire, d’autant plus qu’il y a assez de volontaire.
- Que la direction ne fasse pas de chantage à l’emploi sur X salarié-e-s pour en arriver à des census qu’elle a décidé sans que cela soit justifié pour la sauvegarde de l’entreprise et de nos emplois. Par exemple : En quoi un décalage de X salarié-e-s entre les équipes crée-t-il un risque quelconque ?
- Arrêt de la logique injustifiable du rééquilibrage des équipes.
- Que la direction nous fournisse rapidement des informations, pour que nous connaissions la situation réelle de l’entreprise et le déroulement du PSE.
REFUSONS !
Les mauvais coups s’accumulent.
Blocage des salaires, chômage partiel, suppression de 170 emplois, toutes ces mesures sont présentées comme un moindre mal devant nous permettre de sauvegarder nos emplois face à une conjoncture particulièrement difficile.
C’est du moins la version officielle que nous devrions accepter sans le moindre esprit critique !
Pourtant la direction a refusé de nous fournir une analyse sérieuse de la situation économique. Pour toute justification, les membres du CE ont dû se contenter de quelques coupures de presse relatant la baisse des commandes sur le marché automobile. Et la demande de
Pourtant en même temps que le PSE, la direction annonçait que la situation de l’entreprise était bonne et que le groupe disposait de XX milliards de dollars cash. Même l’abandon de l’activité téléphonie mobile était censé permettre au groupe de se concentrer sur ses domaines clef comme l’automobile et les RF, ce qui devait se traduire par de nouveaux développements pour Toulouse.
Quelques semaines plus tard où en sommes-nous ?
Des investissements et des opportunités de développement pour le site de Toulouse : Néant !
Ils sont remplacés par des mesures draconiennes de réduction des coûts sur le dos des salariés.
- L’annonce du gel des salaires avant même le début des négociations annuelles : motivation zéro !
- L’annonce du chômage partiel même pour les secteurs recherche et développement dont l’activité est essentielle pour maintenir et développer l’avenir du site : les économies sur la masse salariale passent avant tout !
- L’annonce de 170 suppressions de postes dont XXX en manufacturing , un chiffre qui dépasse très largement les départs en mesures d’âge : un énorme gâchis et des pertes de compétences préjudiciables pour l’avenir !
Quelles sont donc les intentions de la direction générale de Freescale ?
Elle cherche manifestement à réduire considérablement la voilure pour traverser la crise à moindre frais pour les actionnaires. Un seul mot d’ordre, économiser sur tout pour dégager malgré tout le cash exigé par les fonds d’investissement, les Blackstone, Permira, Texas Pacific Group, ces requins de la finance qui ont racheté Freescale en utilisant le dispositif LBO. Un tel dispositif accroît considérablement les résultats financiers des fonds d’investissement tant que l’entreprise est très profitable, mais il accroît leurs pertes en cas de retournement de la conjoncture.
On peut légitimement se demander si face à la crise qu’ils ont engendré, ces financiers ne vont pas vendre certaines activités ou certains sites pour se payer sur le capital, au mépris du sort des salariés et de l’avenir de l’entreprise.
On ne peut pas s’en remettre simplement à leur bon vouloir , en courbant l’échine en espérant qu’ils voudront bien nous épargner. Nous ne sommes pas des pions. Nous voulons exercer notre droit à l’information, comprendre, peser sur les décisions, être traités en adultes responsables.
Voyez comment nos collègues de CPG prolongent leurs efforts pour faire aboutir leur projet professionnel, nourris de simples promesses, en remettant totalement leur sort entre les mains de la direction. Aujourd’hui ils n’ont aucune information, aucune garantie quant à leur avenir, et comble de tout on leur demande de chômer et de poser avant fin mars les congés qu’on leur a refusé ces derniers mois. Faire le dos rond et attendre n’a jamais rien préservé du tout !
Quoi que décident nos directions, le problème consiste à se demander comment faire pour préserver au mieux nos intérêts de salariés, à prendre nous même notre sort en main.
Nous devons préserver nos emplois, nos conditions d’existence, nos conditions de travail, le potentiel industriel du site.
Certains pensent que face à l’adversité, mieux vaut faire le dos rond, accepter des sacrifices et même le licenciement de quelques-uns pour préserver l’emploi des autres.
- S’ils veulent nous faire chômer, qu’ils se contentent des aides de l’Etat mais ne les laissons pas amputer nos salaires.
- S’ils veulent supprimer des emplois, qu’ils versent des indemnités satisfaisantes et qu’ils se contentent de faire partir les volontaires.
- S’ils veulent muter des salariés de week-end en semaine, qu’ils versent des indemnités suffisantes pour permettre à ces salariés de faire face aux frais supplémentaires que cela entraîne, et qu’ils consentent à des aménagements d’horaires le temps de réorganiser leur vie.
- S’ils veulent nous licencier… ça il n’en est pas question !
Nous ne sommes pas une variable d’ajustement. Nous sommes des femmes et des hommes et nous voulons être traités comme tels. Ça ne se discute pas !
La CGT vous appelle toutes et tous à participer à la journée nationale d’action du 29 janvier à 14 heures devant Compans-Caffarelli à l’appel des unions départementales de tous les syndicats pour défendre nos intérêts, se faire respecter et se faire entendre…
La crise, c’est eux , …la solution, c’est nous…tous !
CHOMAGE PARTIEL
Nous imposer du chômage partiel sous couvert de crise financière est une aberration uniquement dictée par des logiques financières. En effet, l’entreprise a fait des bénéfices sur l’année 2008 et continue peu être à en faire. Au point qu’une question qui traine dans les couloirs aujourd’hui est : combien sera versé au titre de la participation aux bénéfices ?
On l’a déjà dit, Freescale a des liquidités. Un trésor de guerre qui fait que l’entreprise est encore en bonne santé. Et bien que notre carnet de commandes ne soit certainement pas au mieux de sa forme, la charge de travail n’est pas en baisse pour tout le monde ; ce qui explique le calendrier aberrant de chômage partiel qu’on impose aux ICT et au Test Final, qui continueront à faire leur travail mais dans des conditions dégradées, avec des semaines de 4 jours.
Mettre tout le monde au chômage pendant cette période a un but certain : les économies réalisées (charges sociales et patronales non versées, pertes sur salaires d’opérateurs) permettront de continuer à verser de confortables dividendes à nos actionnaires, les fonds d’investissement Blackstone, Carlysle et autres ! Actionnaires qui sont les mêmes financiers à l’origine de la crise que nous traversons et qui trouvent là un moyen de rembourser les pertes qu’ils ont subit dans la tourmente.
Comme toujours, ce sont les salariés qui payent. Non seulement nous payons en perdant du fric par ce chômage mais nous payons une deuxième fois par le fait que l’aide de l’état est donnée sur nos impôts !
Et comme si cela ne suffisait pas, nous payerons une troisième fois par le gel de nos salaires, la suppression des primes du mérite, le risque d’augmentation du prix de la mutuelle…
GEL DES SALAIRES
Depuis plusieurs années, nous avons eu droit à des augmentations de misère, voir pour certains aucune augmentation de salaire.
L’augmentation ne permettait même pas, pour nombre d’entre nous, de suivre les augmentations des prix.
Depuis deux ans, on a été nombreux a constaté lors de nos déclarations d’impôt que nous avions gagné moins que l’année précédente.
Aujourd’hui, la direction veut carrément nous donner : rien !
On sait pourtant que Freescale a de l’argent et que notre travail a dégagé des bénéfices en 2008. Mais la direction profite de la période pour tenter de geler nos salaires.
Comme une provocation de plus, nous sommes en train de passer les entretiens des mérites. A quoi ça sert ?
Allons nous laissez faire sans broncher ?
ETRE INFORME
La direction nous traite comme des pions, comme une variable d’ajustement.
Nous sommes beaucoup plus que ça : Des hommes et des femmes.
Nous sommes en droit d’avoir les informations nous permettant d’analyser ce qui se passe dans notre travail.
N’avons-nous pas le droit de savoir :
- Quelle est la situation réelle de l’entreprise (commandes détaillées, résultats réels, coût des plaquettes, durée de vie de nos produits, seuil de rentabilité du FAB, état réel des projets de R&D, …)
- Combien de volontaires au départ il y a par équipe, service et catégorie professionnelle.
- Combien de volontaires au changement d’équipe recensé.
- Quels sont les critères que la direction veut mettre en place pour sélectionner les salariés en cas de licenciement et pour les changements d’équipe.
C’est avoir un minimum de respect pour les individus que de les informer.
Freescale se targue d’être éthique, mais dans la pratique on est loin du compte.
PSE
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