Oui à la formation professionnelle choisie :
Lors des comptes rendu du dernier CE dans les zones, les chefs nous ont présenté un projet de formation (comprenant une évaluation de culture générale, des formations sur les critères comportementaux de gestion des emplois et des formations en math et français) pour amélioré notre employabilité en cas de reclassement ou/et de licenciement.
Nous sommes favorables à ce que les salariés qui le souhaitent, aient tout au long de leur carrière, la possibilité de suivre une formation pour réaliser un projet professionnel ou accéder à un nouvel emploi.
C’est pourquoi nous sommes pour que l’entreprise mette le plus possible de dispositifs de formation à leur disposition, comme le fongecif ou éventuellement le dif…
Il arrive parfois que ce soit la direction qui demande au salarié de changer d’emploi en interne, par exemple en cas de restructuration ou de suppression de poste. C’est alors l’entreprise qui doit prendre en charge les formations nécessaires pour permettre le reclassement du salarié dans l’entreprise.
Par contre si l’entreprise licencie des salariés parce qu’elle affirme ne pas pouvoir proposer de postes en interne, nous pensons qu’il est de sa responsabilité de prendre en charge leur formation en vue de faciliter leur retour à l’emploi à l’extérieur de l’entreprise.
Non à la formation professionnelle contrainte :
Nous ne sommes par contre pas favorables à la mise en place d’un programme de formation des salariés qui s’ajouterait à leur travail, en vue d’augmenter leur capacité à retrouver un emploi au cas où leur poste serait supprimé.
Cette formule reviendrait à demander au salarié de faire l’effort de se former en même temps qu’il exerce son activité salarié, sans lui laisser le choix de refuser. Parce qu’alors en cas de licenciement il serait trop facile de lui reprocher d’être responsable de son incapacité à retrouver du travail parce qu’il a refusé de faire l’effort de se former préventivement.
Que les employeurs assument leurs responsabilités :
Quand un salarié perd son emploi parce que son employeur procède à des licenciements économique, ce n’est pas de la responsabilité du salarié. C’est l’entreprise qui est responsable de la rupture du contrat.
C’est à elle de payer le coût de la formation du salarié le temps de retrouver un emploi.
L’employabilité selon la CGT :
La CGT préfère parler de sécurisation des parcours professionnels et de nouveau statut du salarié-e. Avec l’instabilité grandissante de l’emploi, le développement de contrat temporaire, les salaires insuffisants, le développement des formes aléatoire de rémunération (système d’objectif, …) et l’extension de nouvelles formes de flexibilité, nous devons tous et toutes faire face à une insécurité sociale grandissante.
La CGT pense qu’on doit donner au travail humain une place centrale qui permette à chacune et chacun de trouver sa place dans la société.
Nous voulons faire reconnaître la place spécifique du travail de tous les salarié-e-s et garantir des droits progressifs (évolution de carrière,…), cumulables et transférables d’un emploi à un autre. Pour cela nous sommes d’accord pour faire des efforts de formations en tant que salarié. Mais cet effort doit s’accompagner de contre partie c’est pourquoi nous revendiquons en même temps qu’un droit de formation : le droit à l’emploi, le droit à une carrière, le droit à une sécurité sociale professionnelle (prolongation du contrat de travail même en cas de fermeture d’entreprise jusqu’au retour dans un nouvelle emploi), le droit à la vie privée (problème des horaires de travail,…), le droit à la santé, à la retraite et à la démocratie dans l’entreprise. Tout cela à un coût, mais l’argent existe, reste à le repartir différemment pour que tout le monde puisse vivre ( par exemple la mise en place d’un mode de contribution sociale des entreprises en favorisant les entreprises qui développent l’emploi et en pénalisant celles qui détruisent des emplois ou développe la précarité). Ce projet est ambitieux et ne se réalisera pas sans un rapport de force favorable aux salarié-e-s mais surtout c’est un axe de revendication avec et pour tous les salarié-e-s et pour une société plus humaine que financière.
Pour conclure :
Le contenu même des formations envisagées pose question : L’employabilité a la sauce Freescale c’est nous réapprendre les maths et le français ? Nous voulons une véritable sécurisation du parcours professionnel et des progressions de carrière en échange de nos efforts de formation.
Il faut faire attention aux annonces de la direction et autres rumeurs, comme nous l’ont fait remarqué certains collègues de travail : « cette annonce n’a t ‘elle pas pour but de nous préparer à des licenciements » ? Au delà de ce questionnement dont nous n’avons pas la réponse, nous devons faire attention à tout risque de manipulation pour nous décourager, nous dégoûter afin de nous faire accepté de nouvelles mesures (nouvelles dégradations de nos salaires, de nos conditions de travail, chômage partiel, PSE,…).
Réagissons demandons de vraies formations, une vraie reconnaissance et surtout un réel respect. Maintenant il est nécessaire de se rassembler et de se soutenir de ne plus rester seul c’est de cette seul façon que la direction se mettra à notre écoute.
Il ne faut plus subir toutes ces brimades et ces dégradations de nos conditions de travail et de vie si Freescale est arrivé jusqu’ici c’est aussi grâce a nous
Vue qu’ils l’ont oublié , il ne nous reste plus qu’a leur RAPPELER.
La CGT, le 3 juin 2008.
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