Au vu de l’évolution de la situation de Freescale Toulouse depuis le 22 avril 2009 et l’annonce de la fermeture de son unité de fabrication, nous demandons :

1. l’arrêt immédiat de la fermeture de l’unité de fabrication
2. l’embauche ferme de tous les intérimaires en contrat sur le site

Il y a maintenant 2 ans et demi que la direction de Freescale annonçait la fermeture «prochaine» de l’unité de fabrication et du secteur de R&D CPG ; soit la mise à la porte de 236 salariés de R&D et de 821 salariés de production. La fermeture de l’unité de fabrication était, à l’époque, soi-disant justifiée par l’obsolescence des produits et une faible prévision de production de 3000 plaquettes par semaine sur la période restante.

Aujourd’hui, il n’en est rien et depuis de longs mois, nous produisons plus de 8200 pièces par semaine.             De plus, les cadences ne fléchissent pas, et pour assurer cette montée en charge et satisfaire les commandes de nos clients, les équipes de production «prêtes à être licenciées» ont été renforcées par l’embauche de 585 salariés intérimaires supplémentaires.

Quel paradoxe pour une usine de production qui doit fermer !

 

C’est une aberration que Freescale Toulouse puisse être le premier destructeur d’emplois de Midi-Pyrénées tout en étant parallèlement un des plus importants créateurs d’emplois précaires !

Sur un plan social, la direction avait promis aux salariés Freescale : «Un CDI pour tous !» et laissait entendre que le temps séparant l’annonce de la date de fermeture permettrait à chacun de trouver une solution pérenne dans son reclassement.

Aujourd’hui, il n’en est rien.  200 d’entre nous sont partis de l’entreprise dont seulement 100 avec un CDI en poche. Les 100 autres : quelques créateurs d’entreprises, précaires en CDD ou en intérim. Et sur ces 200 «licenciés volontaires», certains pointent déjà au Pôle Emploi. C’est un échec social pourla Direction !

A cette heure, plus de 600 salariés concernés par le plan de licenciement sont toujours dans l’entreprise, écartelés entre deux situations :

• celle de devoir être présent pour assurer sous pression une production encore plus importante
• celle de devoir se projeter dans un avenir incertain vers un autre projet professionnel.

L’intersyndicale dit Non ! Cette entreprise est viable et le prouve tous les jours.

Nos clients sont là, ils réclament nos produits. Peut-on vraiment croire qu’ils soient assez stupides pour commander encore des produits «obsolètes» ?

Nous affirmons que la décision de fermeture de l’unité de production est uniquement liée à des considérations financières, sans lien avec des réalités économiques et industrielles.

Nous disons non à la fermeture !

Revitaliser c’est mieux que rien, arrêter la destruction d’emplois qui sont viables c’est encore mieux !

Ne laissons pas Toulouse et Midi-Pyrénées être rayés de la carte de la fabrication des semi-conducteurs.

Nous voulons le maintien des CDI et l’embauche de tous les intérimaires :

Un CDI pour tous dans Freescale !

L’intersyndicale, le 7 octobre 2011